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- Au jour le jour...
- PROLOGUE : UN PROGRAMME DE VIE ORTHODOXE
- 1. PRIÈRE ORTHODOXE QUOTIDIENNE
- 2. MYSTÈRES ORTHODOXES
- 3. CYCLE LITURGIQUE ORTHODOXE
- 4. PRIÈRE DE JÉSUS
- 5. RALENTIR ET ORDONNER NOTRE VIE
- 6. ÊTRE ATTENTIF
- 7. APPRIVOISER LES PASSIONS
- 8. LES AUTRES ET SOI
- 9. FRATERNITÉ SPIRITUELLE
- EDUCATION ORTHODOXE
- PAROLES de SURVIE
- LES PROPHÈTES dans la vie orthodoxe
Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair
« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ». |
mercredi 8 novembre 2023
AU-DELA DE LA SOUFFRANCE, IL Y A LA LUMIÈRE par le Métropolite Néophytos de Morphou -
lundi 25 septembre 2023
samedi 16 septembre 2023
Ces chrétiens ("orthodoxes") qui se considèrent comme croyants…
Nous le voyons chez ces chrétiens (orthodoxes) qui se considèrent comme croyants, non pas parce qu’ils vivent selon les enseignements du Christ, mais seulement parce qu’ils sont nés de parents chrétiens et ont été baptisés. En réalité, ils ressentent très peu la grandeur des Mystères et connaissent encore moins l’essence de notre foi et la manière dont elle diffère des autres religions. Dans cet état, ils diffèrent très peu des incroyants. Je demande maintenant à chaque chrétien : qui es-tu, pour te tenir ici dans l’Église ? Ce n'est que par votre nom que je peux dire que vous êtes chrétien, cela n'étant indiqué par rien d'autre. Si quelqu’un vous demande qui était le Christ, en qui vous croyez, il apparaîtra que vous ne pouvez rien dire d’intelligible. Ainsi, il est exact de dire que de nos jours la foi des chrétiens a diminué, comme le prophète David l'a également dit : Les vérités ont diminué chez les fils des hommes (Ps. 11 : 1) ; car même s'ils croient aux Mystères de l'Église, leur foi est si confuse, si froide et si faible, qu'on peut dire avec assurance qu'ils les connaissent comme l'aveugle qui voyait les hommes comme des arbres : Je vois les hommes comme des arbres, marchant ( Marc 8 :24).
St Nicodème l'Hagiorite
VIE DE ST JOSEPH L'HÉSYCHASTE
vendredi 7 juillet 2023
Le désespoir fait au diable la plus grande joie
vendredi 23 juin 2023
jeudi 8 juin 2023
Nous pouvons même voler... Seulement si nous le voulons vraiment.
Le Père Andrei Lemeshonok, prêtre du monastère Sainte Elisabeth à Minsk, en Biélorussie, nous donne une belle et édifiante invitation à prendre nos ailes spirituelles et à nous envoler vers le Royaume de Dieu.
mardi 6 juin 2023
La grâce du Saint-Esprit par ST LUC de CRIMÉE
samedi 27 mai 2023
"Car voici, je vous annonce une grande joie" (Luc 2:10)
On ne peut répondre aux problèmes du monde en adoptant à leur égard une attitude soit d'abandon, soit de fuite. Nous ne pouvons répondre aux problèmes du monde qu'en changeant ces problèmes, en les comprenant dans une perspective différente. Ce qu'il faut, c'est un retour de notre part à cette source d'énergie, au sens le plus profond du terme, que possédait l'Église lorsqu'elle conquérait le monde. Ce que l'Église a apporté au monde, ce ne sont pas certaines idées applicables simplement aux besoins humains, mais d'abord la vérité, la justice, la joie du Royaume de Dieu.
La joie du Royaume: cela m'inquiète toujours que, dans les systèmes de théologie dogmatique en plusieurs volumes dont nous avons hérité, presque tous les termes sont expliqués et discutés, sauf le seul mot avec lequel l'Évangile chrétien s'ouvre et se ferme. "Car voici, je vous annonce une grande joie" (Luc 2:10) - c'est ainsi que commence l'Evangile, avec le message des anges. "Et ils l'adorèrent et retournèrent à Jérusalem avec une grande joie" (Luc 24:52)- donc l'Evangile se termine. Il n'existe en fait aucune définition théologique de la joie. Car nous ne pouvons pas définir ce sentiment de joie que personne ne peut nous enlever, et à ce stade toutes les définitions sont muettes. Mais ce n'est que si cette expérience de la joie du Royaume dans toute sa plénitude est à nouveau placée au centre de la théologie qu'il devient possible pour la théologie de traiter à nouveau de la création dans ses véritables dimensions cosmiques, de la réalité historique de la lutte entre le Royaume de Dieu et le royaume du prince de ce monde, et enfin avec la rédemption comme la plénitude, la victoire et la présence de Dieu, qui devient tout en toutes choses.
Ce qu'il faut, ce n'est pas plus de piété liturgique. Au contraire, l'un des plus grands ennemis de la liturgie est la piété liturgique. La liturgie ne doit pas être traitée comme une expérience esthétique ou un exercice thérapeutique. Sa fonction unique est de nous révéler le Royaume de Dieu. C'est ce que nous commémorons éternellement. Le souvenir, cette anamnèse du Royaume, est la source de tout le reste dans l'Église. C'est cela que la théologie s'efforce d'apporter au monde. Et cela vient même dans un monde "post-chrétien" comme un don de guérison, de rédemption et de joie.
Un extrait de la conférence du père Alexander Schmemann
"Liturgie et eschatologie",
prononcée à Oxford le 25 mai 1982.
lundi 20 février 2023
DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER
Kondakion (Ton 1)
Lorsque Tu viendras, Dieu, dans la gloire sur la terre et que tremblera l'univers
un fleuve de feu emportera tout devant le Trône
les livres seront ouverts et les secrets seront révélés
Alors délivre moi du feu qui ne s'éteint pas .
et donne moi d'être à ta droite, très juste Juge.
Ikos
Sous les reproches de ma conscience je tremble et je crains, me rappelant ton terrible tribunal et le jour du Jugement,
Seigneur très bon, quand Tu viendras siéger sur ton Trône et nous sonder. Alors nul ne pourra nier ses fautes.
La vérité dénoncera et la peur étreindra. Alors grondera le grand feu de l'enfer et les pécheurs frémiront.
Aie pitié de moi avant la fin, pardonne-moi, très juste Juge.
Évangile du Jugement dernier – Triode : Matthieu 25, 31-46
Homélie de P. Marc-Antoine de Beauregard
SOURCE
Le monde a une fin
Enfin, nous savons qu’il y a un terme à tout, un terme béni, un terme juste et bon ! L’image que nous donne du Seigneur l’évangile de ce jour nous montre ce qu’est la justice divine : elle ne punit pas ; elle tire seulement les conséquences objectives des actes. Le monde n’est pas à jamais livré à la folie des tyrans et des faussaires de l’Histoire, à la cruauté des intoxiqués du pouvoir politique ou religieux. La méchanceté des méchants et la cruauté des cruels a un terme.
« Ce que vous avez fait à Untel, c’est à moi que vous l’avez fait », dira le Seigneur à ceux qui aujourd’hui jouent avec la vie et la liberté des autres. Le Dieu Amour est meurtri dans ceux qu’on extermine, qu’on torture et que l’on assassine. Dieu s’est fait homme et s’est fait chair. Désormais, ce qu’on fait à l’homme, c’est à Dieu qu’on le fait. Dans l’homme il y a Dieu. Du haut de la sainte et vivifiante Croix, le Crucifié parle à ceux et celles qui le supplicient. Il s’interpose entre l’homme et l’homme. Le dernier Jour ne sera pas celui d’une référence à la Loi. Ce sera celui d’une référence à la Personne divine. Le Verbe et Messie pourrait facilement rappeler les dix commandements qu’Il a lui-même donnés à son peuple et, par lui, à l’humanité entière, par l’intermédiaire de Moïse. Il pourrait rappeler qu’Il a dit « ne tue pas ! ». L’interdit du meurtre est connu de toute la civilisation biblique.
Le sens de l’Histoire
Mais le Seigneur ne s’y rapporte pas. Il se présente lui-même en Personne : « c’est à moi que vous l’avez fait ! » Le Verbe fait chair est le Seigneur de l’Histoire qu’Il gère en tant que Souverain de tous les mondes. Il révèle également qu’Il est en Personne la référence de toute valeur et le terme de tout. Il est le sens personnel de l’Histoire ; Il est surtout personnellement présent dans l’Histoire. Et Il prend tous les coups qu’on adresse à l’homme. On entend souvent poser la question, que posait déjà le prophète David : « où est-Il ton dieu ? » C’est qu’on oublie que le Seigneur « s’est rendu présent à son monde pour le sauver », comme dit la prière d’entrée dans l’église. Il est « au milieu de nous », ou « parmi nous », rappelle chaque célébration de la divine Liturgie.
La Présence
Le monde n’est pas celui d’un dieu absent, d’un dieu démissionnaire, une espèce de Pilate qui s’en lave les mains. L’Ascension du Verbe et Dieu Homme à la droite du Père n’est pas un absentéisme divin, une abdication et une indifférence aux hommes de celui qui a accompli auprès d’eux sa mission. Non ! Il le dit Lui-même : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » (Matt 25). Dans tous les temps et dans tous les lieux, ce qu’on fait à l’homme c’est à lui qu’on le fait, ce qu’oublièrent ceux qui, il y a un an, le jour même où on lit cet évangile, annonçaient qu’ils allaient envahir leur voisin chrétien…
(a.p. Marc-Antoine – Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 19.02.23)
jeudi 2 février 2023
ORDINATION D'UN ARCHIDIACRE
dimanche 22 janvier 2023
Les passions peuvent être un poison à l’intérieur de la nature humaine, mais un poison qui peut nous guérir de la morsure venimeuse du Malin
Il faudrait préciser que l’ascèse ne doit pas lutter pour abolir les dispositions naturelles, mais qu’elle ne doit pas non plus les négliger, puisqu’elles peuvent facilement dégénérer en passions. L’ascèse doit les observer sans répit, les maîtriser, les discipliner à chaque instant, car Dieu a permis à l’homme de parvenir à la conscience de sa grandeur d’être rationnel”. „Elles peuvent être un poison à l’intérieur de la nature humaine, mais un poison qui peut nous guérir de la morsure venimeuse du Malin”.
Considérées d’un autre point de vue, le Père Staniloaë précise que les dispositions naturelles ne sont pas destinées à accompagner l’être humain dans la vie à venir. Au royaume des cieux, nous serons des „esprits purs” dans le sens de sujets préoccupés exclusivement par l’intelligence et l’amour spirituel, pareils aux anges88. C’est comme cela qu’était l’homme avant la chute, et par sa mission, il tend à réaliser dans sa nature ces qualités perdues. C’est l’évidence de cette vérité, que nous sommes essentiellement intelligence pure et amour, qui détermine le Père Staniloaë à considérer que l’affectivité charnelle ne fait pas partie de notre être. Mais, l’évidence de l’impossibilité de conserver notre vie terrestre en étouffant nos dispositions naturelles à rattacher nécessairement les dispositions naturelles à la nature, mais seulement dans l’existence terrestre de celles-ci, trouvent la solution dans l’idée qu’elles sont apparues après la chute. Autrement dit, l’affectivité charnelle, liée à notre état actuel, est quelque chose d’inférieur par rapport à notre nature, mais tout de même nécessaire dans son existence terrestre actuelle. Cet élément d’affectivité charnelle, qui se développe dans le côté biologique, n’est pas condamnable et ne doit pas être combattu, car il représente le fondement de notre progrès sur le plan spirituel. D’ailleurs toute la littérature orientale atteste que l’ascèse (le combat pour dominer les dispositions naturelles) n’est pas un adversaire de la vie biologique. L’ascèse signifie discipline des dispositions naturelles; et même davantage, elle est la „sublimation” de cet élément d’affectivité charnelle, et non son abolition […]