Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)
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vendredi 28 février 2025

LA PIÉTÉ , par P. Marc-Antoine Costa de Beauregard

La piété, cette "conscience d'une présence" comme le dit P. Marc-Antoine, est faite de ces moments de manifestation de l'échange profond du fidèle, de tout son être, avec le divin qui s'offre à lui dans les énergies divines selon la logique de l'Incarnation


L'Icône, l'objet, la personne vénérés ne sont pas simplement vénérés en tant que représentations mais il s'agit là d'un canal mystique réel de vie spirituelle… c'est toute la différence entre une spiritualité expérimentée et vécue et une spiritualité transmise selon des règles établies. C'est bien cette valeur attribuée à la piété qui fait, comme le dit P. Marc-Antoine, l'Orthodoxie ; c'est à dire la glorification juste qui la distingue de la théologie académique rationalisante avec sa pratique religieuse distanciée.
 La piété n'est pas seulement une attitude intérieure, mais une plongée totale dans une réalité spirituelle vivante, incarnée jusque dans les objets, les gestes, les regards. L'Icône n'est pas seulement un support visuel, elle est un foyer de présence, un point d'intersection entre le visible et l'invisible. 
La "glorification juste" de cette piété qui ne sépare pas la connaissance de la transformation personnelle, ne fait pas de la théologie un discours extérieur mais une  métamorphose existentielle. Le regretté  Père Jean Boboc de bienheureuse mémoire en a fait un livre justement, La grande Métamorphose.
Maxime le minime

lundi 22 juin 2015

Pourquoi donc baisons-nous la main du prêtre?

sur le blog de CLAUDE


La vraie question est: "Pourquoi n'embrassons-nous pas les mains de plusieurs autres personnes?" Baiser la main du prêtre n'est pas une chose exceptionnelle, mais c'est plutôt un reste de ce qui était autrefois une coutume parfaitement normale: montrer de la révérence à nos aînés en embrassant leur main droite.

 Il y a certainement beaucoup de gens qui vivent aujourd'hui en Grèce qui se souviennent que le baiser sur la main était le moyen normal et attendu pour montrer du respect non seulement au clergé, mais aussi aux parents, grands-parents, parrains et marraines, et à d'autres personnes qui ont autorité sur nous ou détiennent une position importante dans nos vies.

 La disparition de cette coutume fait partie de la désintégration de la société chrétienne traditionnelle, qui était basée sur la hiérarchie, l'humilité et le respect.

Et elle était basée, bien sûr, sur l'amour, ce qui ne va pas sans le respect. Lorsque nous nous embrassons la main de l'évêque ou d'un prêtre, nous ne montrons pas d'égard pour la personne du prêtre, mais pour son rôle sacré. Le prêtre comme homme est un pécheur, mais le prêtre comme prêtre représente le Christ; il est une icône du Christ. Aussi, bien que sa main soit indigne, il touche cependant les choses les plus saintes - les Précieux Corps et Sang du Seigneur.

 En outre, en dépit de son indignité, par la sainte ordination, il a reçu la Grâce de Dieu pour conférer dons et bénédictions spirituelles. Pourquoi devrions-nous nous priver de la bénédiction de notre Seigneur Lui-même, en ne cherchant pas la bénédiction du prêtre?

 Alors, quand pourrions-nous demander une bénédiction? Nous cherchons généralement cette bénédiction chaque fois que nous saluons et disons adieu à nos pères spirituels. Nous embrassons également leur main droite lorsque nous recevons la prière d'absolution à la confession ou lors d'autres prières.

 Nous ne baisons cependant pas la main du prêtre lors de la réception de la Sainte Communion, de peur que nous risquions de créer un accident avec le Saint Calice.