Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)
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vendredi 7 mars 2014

C'est au Seigneur que le pénitent se confesse réellement... l'επιτίμια


La confession des péchés se fait devant la croix et l'Évangile sur l'analoï.  La croix et l'Evangile symbolisent la présence invisible de Dieu Lui-même, et c'est au Seigneur que le pénitent se confesse réellement. Le prêtre est seulement un témoin à ce sacrement. 

Voyant un repentir sincère de la personne, le prêtre met son epitracheleion  sur la tête baissée du pénitent et lit la prière d'absolution, lui pardonnant ses péchés au nom de Jésus-Christ Lui-même, et il fait le signe de la croix sur lui. Ayant embrassé la croix et l'Evangile, la personne qui vient de confesser ses péchés reçoit la bénédiction du prêtre pour recevoir les Saints Mystères. (source)


L' " Epitimia "(επιτίμια) ou pénitence doit être comprise comme un remède selon les canons de l'Église , le prêtre en tant que médecin spirituel doit l'appliquer dans certains cas afin de traiter les maladies morales de ses enfants spirituels. Par exemple, il peut imposer un jeûne au-delà ce que les autres font, des prières supplémentaires de repentir, une certaine quantité de prosternations, des œuvres de charité, la lecture de l'Écriture Sainte et d'autres exercices justes. 
L'epitimie imposéev parfois par le prêtre - confesseur n'est pas une punition, mais représente une action de correction ou de guérison pédagogique. Le but est d'approfondir la contrition et de soutenir la volonté de correction. L'apôtre Paul dit , « Car la tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret, mais la tristesse du monde opère la mort. » (2 Corinthiens 7:10 ) . 

L'un des canons du sixième Concile œcuménique déclare : «le pouvoir de lier et de délier est reçu de Dieu, le prêtre doit évaluer la nature du péché et favoriser la repentance, et donc utiliser les moyens appropriés de guérison. Mais s'il applique des moyens non appropriés, le salut ne sera pas disponible pour le pécheur car tous les péchés ne sont pas semblables, mais différents et spécifiques, et représentent de nombreux aspects des dommages causés par lesquels le mal se développe et se propage davantage, et doivent être arrêtés par le pouvoir de guérison. " Dans l'Église ancienne la confession s'accomplissait quelque peu différemment de la pratique contemporaine russe. A cette époque, les chrétiens avaient la communion tous les dimanches, ou en tout cas souvent, de sorte que la confession n'était pas nécessaire à chaque fois. Les chrétiens venaient se confesser, quand ils en avaient ressentaient le besoin car  ils avaient commis un péché grave et si leur comportement était une occasion de chute pour les autres chrétiens. Habituellement, la confession des péchés était faite à voix haute devant le prêtre et l'assemblée. 


A l'heure actuelle dans l'Église orthodoxe grecque , la confession n'est pas faite avant chaque communion et est séparée de la liturgie. La confession est entendue par le prêtre dans un endroit spécifiquement désigné à cet effet. Plus près de nous, en Russie, Saint  Jean de Cronstadt, n'avait pas l'occasion d'entendre des confessions individuelles, car des confessions publiques avaient souvent lieu, auxquelles des milliers de personnes participaient. Au cours de ce sacrement beaucoup confessaient leurs péchés à haute voix et se repentaient devant toute l'assemblée. Ces aveux publics avaient un effet très bénéfique sur ceux qui y participaient. 

 Quelle que soit la forme extérieure de la confession effectuée, il est nécessaire de se rappeler que c'est un grand Mystère qui nécessite de notre part une attitude sérieuse et respectueuse. Son but est de parvenir à la guérison véritable de l'âme. C'est la raison pour laquelle une confession rapide juste avant la présentation du calice n'est pas la bonne attitude envers ce sacrement. Il est impératif de se présenter à la confession à l'avance, et il faut se repentir avec un chagrin sincère et la foi en la puissance de la grâce de Dieu qui guérit. (version en français de la source par Maxime le minime)

mardi 11 juin 2013

CE QUE DOIT ÊTRE UN PÈRE SPIRITUEL CONFESSEUR

Celui qui reçoit les confidences des hommes doit être un modèle de toutes les vertus: tempérant, humble, faisant le bien, priant Dieu à toute heure, afin qu’il donne une parole de sagesse pour corriger ceux qui viennent à lui. Et tout d’abord, il doit lui-même jeûner le mercredi et le vendredi pendant toute l’année, comme le prescrivent les saints canons, afin que ce qu’il pratique lui-même, il puisse ordonner aux autres de l’accomplir. Car, s’il est lui-même ignorant, intempérant et voluptueux, comment peut-il enseigner les vertus aux autres? Et, d’autre part, quel insensé peut l’écouter dans les choses qu’il dit, le voyant déréglé et ivrogne, alors qu’il enseigne aux autres à ne pas s’enivrer, ou à pratiquer quelque autre vertu qu’il ne pratique pas lui-même? Car les yeux sont plus sûrs que les oreilles, dit la sainte Écriture. Ainsi, veille sur toi-même, ô Père spirituel, car si une des brebis périt à cause de ta négligence, c’est de tes mains qu’on l’exigera. Car, dit l’Écriture, maudit celui qui fait l’oeuvre du Seigneur avec négligence. Et Basile le Grand dit : Veille à ne pas craindre l’homme tombé dans le péché, afin de ne pas livrer le Fils de Dieu aux mains des indignes, afin de ne pas avoir peur d’un des puissants de la terre, et de ne pas donner la communion, fût-ce même à celui qui porte le diadème. Car les saints canons ne permettent pas aux indignes de communier, puisqu’ils sont considérés comme des païens. S’ils ne se convertissent pas, malheur à eux et à ceux qui les communient ! ... Gardant ces préceptes, et d’autres semblables, et, avant tout, conservant intacts les enseignements de l’Église, tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent. Si quelqu’un ose recevoir des confidences et des confessions sans lettre d’autorisation de l’évêque du lieu, celui-là encourra les peines canoniques, comme transgresseur des divins canons; car non seulement il se perd lui-même, mais ceux qui se sont confessés à lui ne sont pas confessés. Et ce qu’il a lié ou délié ne l’est pas en réalité, d’après le sixième canon du concile de Carthage, et le quarante-troisième du même concile.
(in Trebnik - Trad. Feu P. Denis Guillaume d'Eternelle mémoire)

samedi 1 octobre 2011

Confessez-vous à un père spirituel expérimenté par St Nicodème L'hagiorite

St Basile le Grand
«Tout d'abord, cherchez à savoir autour de vous qui est le Père spirituel le plus expérimenté, car Basile le Grand  (Regulæ Brevius 229, PG 31, 1236A)  dit que tout comme les gens ne montrent pas leurs maladies et leurs blessures corporelles à n'importe quel médecin, mais [de préférence] à ceux qui sont expérimentés et qui savent comment les traiter, les péchés, pareillement, ne doivent pas être révélés à n'importe qui, mais seulement à ceux qui sont capables de les guérir: La confession des péchés doit être accomplie de la même manière que l’exposé des maladies corporelles. Ainsi comme les hommes ne révèlent leurs maladies du corps qu'à ceux qui sont expérimentés dans leur traitement, et non à tout le monde ni au premier venu, de même la confession des péchés,  également, ne devrait avoir lieu qu'en présence de ceux qui sont capables de les traiter, [car] comme il est écrit : «Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas.» (Rom. 15-1) c'est-à dire éliminez-les [(ces faiblesses)] par vos soins. » St Nicodème l'Hagiorite (Version française par Maxime le minime d'un extrait du site Orthodox info)