Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)
Affichage des articles dont le libellé est Прощеное Воскресенье. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Прощеное Воскресенье. Afficher tous les articles

jeudi 27 septembre 2012

Peut-on tout pardonner ? par P. Aleksandr Winogradsky Frenkel

 P. Aleksandr Winogradsky Frenkel
"Après l'office des Vêpres du dimanche soir qui précédent l’entrée dans le temps du Grand Jeûne (Carême) qui débute le lundi dans la tradition byzantine, le clergé et les fidèles accomplissent un rite profond, signifiant et riche. C'est le Dimanche du Pardon (Прощеное Воскресенье). Le rite est très long et solennel dans la tradition slave. Après une série de prières de repentance et de pardon, le clergé de tout rang et les fidèles se prosternent deux par deux- face-à-face, se demandent mutuellement pardon pour toutes les fautes volontaires et involontaires, conscientes et non-conscientes et se relèvent en s'embrassant dans l'espérance de la Résurrection. Le rite que nous avons accompli hier au Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem, était succinct. Souvent le clergé et les fidèles échangent en grec un "kali saratakosti" (bonne quarantaine = de jeune), voire souvent "kalo Passkha". Le Patriarche Theophilos avait lu, au début une prière pénitentielle qui implorait le pardon de Dieu. Cinq personnes m'ont dit "tzom kal - צום קל" (jeune paisible, simple) en hébreu. La phrase est curieusement un décalque de celle que l'on dit pour le Yom Kippur, comme si l'on devait mettre l'accent sur le jeûne - en fait, l'accent est sur le pardon et, en hébreu, il serait logique alors de dire "shalom uslikhah - שלום וסליחה".
Le rite provient du Kippur ou "Jour de Grand Pardon". Le pardon s'exprime de manière constant dans la prière chrétienne, mais uniquement en grec dans le Notre Père qui indique: "Pardonne-nous nos offenses (péchés, remets-nous nos dettes) comme nous avons déjà remis, pardonne à ceux qui nous ont offenses". Mais le sens du Kippour est bien différent car il prend un valeur sacrificielle de notre vie comme elle l'était dans la tradition sumérienne et dans le sacrifice au dixième jour du mois de tishri (nouvelle année d'automne). Pour ceux qui n'en seraient pas persuadés a la lecture du Nouveau Testament, il faut rappeler que l'affirmation du caractère propitiatoire du sacrifice du Christ dans l'épitre aux Romains 3, 25 et l'unité du sacerdoce du Christ dans l' épitre aux Hébreux 9 Ch. 7 et 8 ) présupposent une méditation approfondie de la théologie de Yom Kippour.
Dans le cas du christianisme oriental, il est très significatif que cette demande de pardon se fasse a l'entrée du Carême qui est aussi un temps de réconciliation." Lire la suite ICI