Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)
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dimanche 25 décembre 2022

CHRIST EST NÉ, GLORIFIEZ-LE ! par Saint Jean de Cronstadt


[…] Sont également nécessaires les vertus : humilité chrétienne, aumône, continence, pureté et chasteté, simplicité et bonté de cœur.

 Apportons donc, ô frères et sœurs, ces vertus en cadeau à Celui qui est né pour notre salut - apportons-les à la place de l'or, de l'encens et de la myrrhe que les mages lui ont apportés, comme pour  Celui qui est Roi, Dieu et Homme, vient mourir pour nous.  Ceci, de notre part, sera la forme de sacrifice la plus agréable à Dieu et à l'Enfant Jésus-Christ.
 Saint Jean de Cronstadt
Sermon sur la Nativité de Jésus-Christ

mercredi 14 novembre 2012

Le Carême de Noël

Dans le Calendrier réformé le jeûne de la Nativité commence aujourd'hui, en voici un guide :



Viande
Laitages
Poissons
Vin
Huile
Bœuf, poulet, porc, dinde, veau, agneau,, cerf, lapin etc.
le lait, les œufs, le fromage, le beurre, le yaourt, la crème etc.
poisson avec arêtes (non compris les crevettes, poulpes, coquillages, calmars ou autres fruits de mer)
(certains incluent tous les types d'alcool dans cette catégorie)
(certains incluent tous les types d'huile dans cette catégorie)
abstention.
abstention.
Permis seulement les samedis et dimanches avant le 20 Décembre. (certains mardis et jeudis le poisson est permis aussi)
Permis seulement les mardis, jeudis, samedis, et dimanches avant le 20 Décembre.
Permis seulement les mardis, jeudis, samedis, et dimanches avant le 20 Décembre.

Le but du jeûne

 Le but du jeûne est de se concentrer sur les choses d'en haut, le Royaume de Dieu. Il s'agit d'un moyen de rendre la vertu réelle, ici et maintenant. Par elle, nous sommes libérés de la dépendance des choses de ce monde. Nous jeûnons fidèlement et dans le secret, sans juger les autres, et sans nous prendre pour des exemples.

  •  Le jeûne n'est pas en soi un moyen de plaire à Dieu. Le jeûne n'est pas une punition pour nos péchés. Le jeûne  n'est pas non plus souffrance et douleur que l'on s'inflige en guise d'expiation. Le Christ nous a déjà rachetés sur Sa Croix. Le salut est un don de Dieu qui n'est pas acheté par notre faim ou notre soif. 
  • Nous jeûnons pour être délivrés des passions charnelles de sorte que le don du salut de Dieu puisse porter ses fruits en nous.
  • Nous jeûnons et tournons nos regards vers Dieu dans sa sainte Église. Le jeûne et la prière vont de pair. 
  • Le jeûne n'est pas sans importance. Le jeûne n'est pas obsolète, et ce n'est pas quelque chose pour quelqu'un d'autre. Le jeûne est de Dieu, pour nous, ici et maintenant. 
  • Pour autant, il ne faut pas s'entre-dévorer.
  • Nous demandons à Dieu "une garde à nos lèvres et une porte de circonspection à notre bouche".
Ne pas jeûner
  • entre le 25 Décembre  et le 5 Janvier (même les mercredis et vendredis);
  • si vous êtes enceinte ou allaitant un nouveau-né
  • en cas de maladie grave
  • sans la prière
  • sans l'aumône
  • au gré de votre propre volonté, sans les conseils de votre père spirituel.
                                                                            (version française de la source par Maxime le minime)

vendredi 18 novembre 2011

Le jeûne de Noël: Quand, pourquoi et comment?


La deuxième longue période de jeûne après le Grand Carême est le jeûne de Noël. Il dure aussi quarante jours, mais n’a pas le même caractère d’austérité que le jeûne d'avant Pâques. Il commence le 15 Novembre et se termine le 24 Décembre.

La célébration de la naissance dans la chair de notre Seigneur Jésus-Christ est la deuxième fête majeure des chrétiens.

C’est vers le milieu du quatrième siècle qu’elle a été instituée dans les Églises d'Orient... On y célébrait jusque là le même jour  –   le 6 janvier –   la naissance et le baptême du Christ. Ce n’est que vers la fin du IV° s. qu’on a introduit, en provenance d’Occident, la fête de Noël le 25 décembre.

Originellement donc les fêtes de la nativité, de la circoncision et du baptême du Christ étaient célébrées ensemble. Désormais la Nativité se fête séparément le 25 décembre tandis que l’on a conservé la simultanéité de la circoncision et du baptême le 6 janvier.
La grande importance qu’ a prise cette nouvelle célébration de la Nativité, mise à part, chez les fidèles comme chez les moines, a eu pour conséquence que l’on a institué également pour cette fête un jeûne important selon le modèle du Grand Carême précédant Pâques.

Ce  jeûne préparant à la célébration de l’anniversaire du Christ s’est d’abord appelé "jeûne de St Martin" en Occident, vu sa proximité avec la fête du Saint Apôtre des Gaules tandis qu’en Orient on l’a souvent appelé "jeûne de St Philippe" puisqu’il commençait après la célébration de la fête du Saint Apôtre également.
C’est au V°s que nous trouvons des traces de ce jeûne avant Noël en Occident et au VI°s. en Orient. Des auteurs comme Anastase du Sinaï, le patriarche de Constantinople Nikiforos le Confesseur, saint Théodore le Studite, ainsi que le patriarche d'Antioche Théodore Balsamon le mentionnent dans leurs écrits.

Le jeûne au début, semble-t-il, était de courte durée. Théodore Balsamon, auteur du XIIe siècle nous apprend qu’il ne durait que sept jours à son époque – puisqu’il l’appelle le « jeûne des sept jours ». Mais sous l'influence du jeûne du Grand Carême de Pâques, il a été étendu à quarante jours, sans toutefois avoir la rigueur de celui-là.

En quoi consiste le jeûne ?
Pendant quarante jours, on s’abstient de toute viande, produits laitiers et œufs. En revanche on peut manger du poisson tous les jours – sauf bien sûr le mercredi et le vendredi et ceci jusqu’au 17 décembre. On peut aussi manger du poisson le jour de la fête de la Sainte Mère de Dieu quel que soit le jour. Du 18 au 24 décembre, la veille de la fête, vin et huile sont permis sauf le mercredi et le vendredi. L’abstinence de viande ne concerne pas le 15 novembre et la veille de la fête à moins que cela ne tombe un samedi un dimanche où il faut s’abstenir de tout péché.

« Nous devons non seulement respecter les consignes du jeûne concernant l’alimentation mais également nous abstenir de tout péché, de sorte qu’au jeûne du ventre nous devons ajouter celui de la parole en évitant le mensonge, les polémiques, les moqueries, la colère et tout péché que nous pourrions commettre avec la parole.
Nous devons également pratiquer le jeûne du regard et nous abstenir de regarder des choses vaines.
En fait c’est de tout notre être, quels qu’en soient les mouvements et expressions, que nous devrions jeûner et nous abstenir de tout mal, par tous nos sens, par un saint jeûne agréable à Dieu pour devenir dignes de communier aux saints mystères. » (De Le jeûne de l'Eglise par l'Archimandrite Siméon Koutchma Ed. Ministères apostoliques, pp 88-92) article de Dorothée Gazis (version française de Maxime le minime de source)