Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)
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samedi 19 septembre 2020

DEVENIR MOINE EN ROUMANIE extrait de l'office

Le moine est un cadeau au monde entier. Même si dès le début il fuit et se libère de tout ce que signifie la loi humaine, de tout ce qui constitue des nécessités passagères, il reste néanmoins  un homme issu du monde, et devient  un homme du Christ, qui prie sans cesse pour le monde dont il a été extrait.

Voici le début de la vie du moine, plus précisément l'office de la tonsure dans le monachisme, à travers lequel il donne toute sa vie, librement, humblement et pleine d'amour, au Christ.

Seigneur, notre Dieu, reçois tes serviteurs, qui ont abandonné les convoitises du monde et se sont offerts à toi en sacrifice béni !

samedi 25 février 2012

De la vie monastique dans l’Église orthodoxe

"De la vie monastique, [de] la conception particulière qu’en a l’Église orthodoxe et [...] de la forme qu’elle prend dans le cadre, empreint de beauté et de pureté, de la Sainte Montagne. Le texte a la forme d’un dialogue entre un moine athonite, le père Chrysostome, et un théologien, un juriste et l’auteur du récit. Alors que le théologien a du monachisme une conception mondaine et moderniste (centrée sur l’activité sociale du moine, le christianisme étant, selon lui, une religion essentiellement sociale et altruiste), le moine athonite défend le monachisme tel qu’il est conçu par la tradition orthodoxe, spécialement la tradition hésychaste où, comme le disait saint Maxime le Confesseur, l’action est contemplative et la contemplation active, et où le moine tant dans la vie communautaire ecclésiale que dans la solitude et le silence de l’hésychia, a un mode de vie qui n’est plus de ce monde, tout en incluant le monde dans son amour et dans sa prière. Cette dernière conception est confirmée par l’ancien Théolepte, qui vient rejoindre les autres interlocuteurs, puis par un ermite dont tous font la rencontre. Différents sujets relatifs à la vie spirituelle sont successivement abordés – la foi, l’ascèse, la prière, l’amour, la paix … – d’une manière à la fois vivante et poétique, fondée sur l’expérience et non sur la spéculation abstraite  (dont les limites sont souvent soulignées), ce qui n’empêche pas d’en définir la nature avec profondeur."
in  Recension de Jean Claude LARCHET du livre de P. Théoclète Dionysiatis, « Entre ciel et terre », traduit du grec par le P. Ambroise Fontrier, L’Age d’Homme, Lausanne 2011, 227 p. (« La Lumière du Thabor »).