"De la vie monastique, [de] la conception particulière qu’en a
l’Église orthodoxe et [...] de la forme qu’elle prend dans le
cadre, empreint de beauté et de pureté, de la Sainte Montagne. Le texte a
la forme d’un dialogue entre un moine athonite, le père Chrysostome, et
un théologien, un juriste et l’auteur du récit. Alors que le théologien
a du monachisme une conception mondaine et moderniste (centrée sur
l’activité sociale du moine, le christianisme étant, selon lui, une
religion essentiellement sociale et altruiste), le moine athonite défend
le monachisme tel qu’il est conçu par la tradition orthodoxe,
spécialement la tradition hésychaste où, comme le disait saint Maxime le
Confesseur, l’action est contemplative et la contemplation active, et
où le moine tant dans la vie communautaire ecclésiale que dans la
solitude et le silence de l’hésychia, a un mode de vie qui n’est plus de
ce monde, tout en incluant le monde dans son amour et dans sa prière.
Cette dernière conception est confirmée par l’ancien Théolepte, qui
vient rejoindre les autres interlocuteurs, puis par un ermite dont tous
font la rencontre. Différents sujets relatifs à la vie spirituelle sont
successivement abordés – la foi, l’ascèse, la prière, l’amour, la paix …
– d’une manière à la fois vivante et poétique, fondée sur l’expérience
et non sur la spéculation abstraite (dont les limites sont souvent
soulignées), ce qui n’empêche pas d’en définir la nature avec
profondeur."
in Recension de Jean Claude LARCHET du livre de P. Théoclète Dionysiatis, « Entre ciel et terre », traduit du grec par le P. Ambroise Fontrier, L’Age d’Homme, Lausanne 2011, 227 p. (« La Lumière du Thabor »).
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