Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

dimanche 15 septembre 2024

LA NATURE DES DÉSIRS par St Païssios

Un double malheur attend tous ceux qui ne retiennent pas leurs cœurs des désirs matériels qui ne sont pas absolument nécessaires – et cela ne correspond à rien en ce qui concerne les désirs sexuels – et qui ne rassemblent pas leur esprit dans leur cœur pour les offrir tous les deux à Dieu.`

"Père, est - ce toujours mauvais d'avoir des désirs?`

- Non, le désir du cœur n'est pas mauvais en soi. Seulement quand les choses, même si elles ne sont pas pécheresses, prennent des morceaux de mon cœur affaiblissant mon amour pour le Christ. Ce désir est mauvais parce que l'ennemi coupe mon amour du Christ. Quand je veux une chose précieuse, un livre par exemple, et que cela me prend un morceau de cœur, alors c'est mauvais. Pourquoi un livre prendrait-il une partie de mon cœur? Est-ce que je désirerai avoir le livre ou le Christ? Aucun désir, aussi bon qu'il puisse paraître, n'est meilleur que celui que nous avons pour le Christ et la Toute Sainte. Quand je donne mon cœur à Dieu, serait-il possible que Dieu ne se donne pas entièrement à moi? Dieu demande le cœur de l'homme. Donne-moi ton cœur, mon fils! Si l'homme Lui donne son cœur, alors Dieu lui donnera tout ce qu'il désire, seulement si ce n'est pas nocif pour lui. Ce n'est que lorsque le cœur se donne au Christ qu'il n'est pas gaspillé et ce n'est qu'en Christ que vous trouvez le riche lien de l'amour divin dans cette vie et dans l'au-delà la joie divine."

mercredi 4 septembre 2024

PEUR ET AMOUR par St Porphyrios

Tout a son sens, son temps et son lieu. La peur est une bonne chose au début. Elle est bonne pour les débutants, pour ceux en qui notre nature ancestrale déchue perdure. Le débutant, dont la sensibilité n’est pas encore affinée, est retenu du mal par la peur. Et la peur est essentielle, car nous sommes des hommes de chair et de sang et liés à la terre, mais c’est une étape, un niveau inférieur de relation au divin. Nous pensons en termes de transaction commerciale pour gagner le paradis ou échapper à l’enfer. Mais si nous examinons la question de plus près, nous voyons qu’elle est gouvernée par l’intérêt personnel. Ce n’est pas quelque chose qui me plaît. Quand quelqu’un progresse et entre dans l’amour de Dieu, quel besoin a-t-il de la peur ? Tout ce qu’il fait, il le fait par amour, et cela a une valeur infiniment plus grande. Que quelqu’un devienne bon par crainte de Dieu, et non par amour, n’a pas une telle valeur.

vendredi 2 août 2024

"Tout peut devenir un moyen de faire la volonté de Dieu" par St Théophane Le Reclus

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« Dieu nous a donné cette vie-ci pour que nous ayons le temps le nous préparer à cette vie-là. Celle-ci est de courte durée, celle-là n'a pas de fin. Mais, si brève que soit cette vic-ci, elle nous permet, dans son déroulement, de faire nos provisions pour toute l’Éternité. Toute bonne action est engrangée là-haut comme un petit dépôt et tous ces petits dépôts forment un gros capital, dont les intérêts vont justement déterminer la fortune du déposant dans l'éternité. Celui qui déposera plus sera plus riche, celui qui déposera moins sera moins riche. Le Seigneur donne à chacun selon ses œuvres.

Voici donc ce qui doit être notre souci constant: envoyer là-bas le plus de dépôts possible. Or, ce souci n'est ni difficile ni pénible, ainsi que le certifie le Seigneur Lui-même, quand Il dit « Mon joug est doux et Mon fardeau léger » (Mt., 11, 30). Je vous ai expliqué cela pour chasser les pensées qui vous troublent. dans le but de dissiper votre peine, celle de penser que vous êtes inutile, que vous serez toute votre vie inutile si vous continuez à vivre ainsi. Toute l'architecture de la vie chrétienne est celle-ci : crois en Dieu, qui est vénéré en la Sainte Trinité, qui nous sauve en Jésus-Christ par la grâce du Saint-Esprit ; puise des forces bienfaisantes dans les sacrements de la Sainte Église, vis selon les préceptes de l'Évangile, fortifie-toi par l'espérance que Dieu (qui voit les petits efforts que nous faisons à notre mesure, notre foi en notre Sauveur et notre obéissance à Lui) ne nous privera pas du ciel. Cela, je l'ajoute à dessein, afin que vous voyiez dans quel esprit il nous faut agir, nous autres chrétiens. Car les uns disent: agis, agis; les autres: crois, crois. Or, il faut l'un et l'autre, allier la foi avec les œuvres, les œuvres avec la foi.

Cependant, l'attention doit être avant tout concentrée sur l'accomplissement des commandements. Nous croyons, oui, mais encore? Mets en pratique les commandements Car la foi sans les œuvres est morte. Et grâces soient rendues à Dieu qui a bien voulu mesurer la valeur de nos œuvres non à leur grandeur et leur largeur, mais à notre disposition intérieure au moment de les accomplir et qui, de plus, nous fournit une quantité d'occasions d'agir selon Sa volonté, de sorte que, si nous sommes attentifs à nous-mêmes, nous pouvons à tout moment faire des œuvres qui Lui sont agréables. Pour cela, point n'est besoin d'aller au-delà des mers, comme le font les progressistes, il suffit de regarder autour de soi, chaque jour et chaque heure: là où tu vois le sceau d'un commandement, exécute-le aussitôt avec la conviction que c'est cette chose-là et pas une autre que Dieu Lui-même te demande de faire.

Efforcez-vous d'assimiler encore plus fort cette pensée. Dès que vous l'aurez assimilée pleinement, la paix commencera à affluer dans votre cœur, née de la conviction que vous œuvrez pour le Seigneur. Cette paix englobe tout. Même lorsqu'on vous mandera de ravauder la chaussette de votre petit frère, et si vous le faites pour obéir au commandement du Seigneur —obéir et aider —, cela vous sera compté comme une œuvre agréable à Dieu. Ainsi de toute démarche, de toute parole, voire de tout geste ou regard : tout peut devenir un moyen de faire la volonté de Dieu et par conséquent d'avancer, pas à pas, vers le but ultime.

Les progressistes embrassent l'humanité tout entière, ou au moins le peuple tout entier. Or, ni l'humanité ni le peuple ne sont une seule personne, pour laquelle on pourrait faire quelque chose tout de suite. L'humanité se compose de personnes: en faisant quelque chose pour l'une, on œuvre pour toutes les autres. Si chacun de nous cessait de ne voir que l'ensemble de l'humanité et faisait ce qu'il peut pour la personne qui est devant lui, tous ensemble nous ferions à chaque instant ce dont ont besoin tous les nécessiteux et, en satisfaisant leurs besoins, nous ferions le bonheur de l'humanité tout entière, laquelle est composée de nécessiteux et de nantis, de faibles et de forts. Mais l'on ne pense qu'au bien de toute l'humanité et, ce que l'on a sous les yeux, on l'ignore. Le résultat, c'est que, incapables de faire une œuvre générale et négligeant de faire l'œuvre particulière, on ne fait rien pour atteindre le but essentiel de la vic.

On m'a raconté à Saint-Pétersbourg l'histoire suivante. Un monsieur très bien, lors d'une réunion de jeunes militants pour le bonheur universel, fait un discours brillant sur l'amour envers l'humanité, envers le peuple. Il suscite l'enthousiasme. Puis il rentre chez lui. Son domestique met du temps à lui ouvrir, puis à lui apporter la lampe; sa pipe n'est pas préparée comme il faut, et il fait froid dans la pièce... Notre philanthrope n'y tient plus, il réprimande son domestique; celui-ci se rebiffe et le maitre le frappe. Tel est notre homme: là, il s'enflamme d'amour pour l'humanité, ici, envers un seul homme, il se comporte indignement. De même, au plus fort du délire progressiste, on vit de belles demoiselles se ruer dans les ateliers de reliure en laissant leurs mères sans un morceau de pain - elles imaginaient qu'elles œuvraient au bonheur futur de l'humanité. Tout le malheur vient de ce que l'on fixe un horizon trop large. Mieux vaut, les yeux humblement baissés, regarder sous nos pieds et bien peser où porter ses pas. C'est la voie la plus sûre."

 St Théophane Le Reclus

Lettres de direction spirituelle

Une vie agréable à Dieu

vendredi 14 juin 2024

L'homme ne vit plus en équilibre par P. Arsenie PAPACIOC


"L'équilibre est maintenu par ce sentiment d'éternité qui est en nous. Dieu a créé l'homme libre sans lui fixer de temps, alors comment puis-je parler d'un moment dans l'histoire, dire qu'en telle année il se passera telle chose? Le Sauveur dit une chose, et je me base là-dessus. "Personne ne connaît le jour ni l'heure" (Matthieu 24, 36) - pas même le Fils en tant qu'homme, mais en tant que Dieu, il le sait ! Sachez que c'est une arme de tous les hérétiques : "La fin arrive ! La fin arrive !" pour que les gens les suivent plus rapidement... C'est une arme avec laquelle les hérétiques recrutent les gens très efficacement !

Il n'arrive jamais que quelqu'un meure sans la volonté de Dieu. Dieu prend l'homme à lui lorsque ses chances de salut sont maximales. Seul Dieu peut décider s'il nous laisse encore du temps ou s'il prolonge notre vie, et cela afin que nous soyons le plus longtemps possible avec Lui. Ce n'est qu'après avoir compris cette relation temps-éternité que nous commençons à nous soucier de notre salut. Tel est le but principal, permanent, immuable, inoubliable - le salut. Et nous ne pouvons atteindre le salut que si nous fuyons les habitudes et la routine. Ce n'est qu'ainsi que nous atteindrons le salut. Heureux, mille fois heureux ceux qui, par une petite prise de conscience, se préparent, comme l'Église nous le montre à travers l'enseignement de l'Évangile, pour leur salut. "

Extrait de Leacuri pentru frământările omului contemporan

P. Arsenie PAPACIOC


mercredi 8 novembre 2023

AU-DELA DE LA SOUFFRANCE, IL Y A LA LUMIÈRE par le Métropolite Néophytos de Morphou -

Vainqueurs du péché
  Le métropolite Néophytos de Morphou, dans ce sermon prononcé le 4 octobre 2023, discute de la raison pour laquelle Dieu permet la souffrance et pourquoi les événements qui se produisent sont pour notre propre bénéfice. 

De plus, le métropolite Néophytos raconte l'événement miraculeux du moment où son frère a eu un cancer et comment leur mère l'a appris par un saint.

samedi 16 septembre 2023

Ces chrétiens ("orthodoxes") qui se considèrent comme croyants…



Nous le voyons chez ces chrétiens (orthodoxes) qui se considèrent comme croyants, non pas parce qu’ils vivent selon les enseignements du Christ, mais seulement parce qu’ils sont nés de parents chrétiens et ont été baptisés. En réalité, ils ressentent très peu la grandeur des Mystères et connaissent encore moins l’essence de notre foi et la manière dont elle diffère des autres religions. Dans cet état, ils diffèrent très peu des incroyants. Je demande maintenant à chaque chrétien : qui es-tu, pour te tenir ici dans l’Église ? Ce n'est que par votre nom que je peux dire que vous êtes chrétien, cela n'étant indiqué par rien d'autre. Si quelqu’un vous demande qui était le Christ, en qui vous croyez, il apparaîtra que vous ne pouvez rien dire d’intelligible. Ainsi, il est exact de dire que de nos jours la foi des chrétiens a diminué, comme le prophète David l'a également dit : Les vérités ont diminué chez les fils des hommes (Ps. 11 : 1) ; car même s'ils croient aux Mystères de l'Église, leur foi est si confuse, si froide et si faible, qu'on peut dire avec assurance qu'ils les connaissent comme l'aveugle qui voyait les hommes comme des arbres : Je vois les hommes comme des arbres, marchant ( Marc 8 :24). 

St Nicodème l'Hagiorite

VIE DE ST JOSEPH L'HÉSYCHASTE


Vie de Saint Joseph l'Hésychaste - Film 2020 ( Activez les sous titres ) 

Film documentaire sur la vie de saint Joseph l’Hésychaste. Son auteur est Jonathan Jackson, un acteur, chanteur et guitariste américain. En 2012, lui et sa famille se sont convertis à l’orthodoxie.

vendredi 7 juillet 2023

Le désespoir fait au diable la plus grande joie


"Ne tardons pas à nous tourner promptement vers notre Maître miséricordieux, sans nous abandonner ni à l’insouciance, ni au désespoir à cause de nos graves et innombrables péchés. Le désespoir fait au diable la plus grande joie.
Exemple, cet anachorète qui, étant allé chercher de l’eau à la fontaine, tomba dans le péché. 
Rentré à son ermitage, il reconnut son péché et continua néanmoins sa vie d’ascèse comme auparavant. Pourtant le diable le troublait en lui représentant la gravité de son péché et en lui déniant toute possibilité de pardon, s’efforçant de le détourner de sa vie d’ascèse. Mais ce soldat du Christ tint ferme sur sa voie. Dieu révéla ce cas à un bienheureux Ancien, le chargeant d’aller louer ce frère qui avait péché pour sa victoire sur le diable." 
(extrait de « Instructions écrites du Père Séraphim » par Léonide Tchitachagov (Méropolite Séraphim), Boris Bobrinskoy, Monastère N.D. de Toute-Protection de Bussy-en-Othe)

jeudi 8 juin 2023

Nous pouvons même voler... Seulement si nous le voulons vraiment.

Le Père Andrei Lemeshonok, prêtre du monastère Sainte Elisabeth à Minsk, en Biélorussie, nous donne une belle et édifiante invitation à prendre nos ailes spirituelles et à nous envoler vers le Royaume de Dieu.



Que de l'amour et rien d'autre... Nous pouvons même voler... Seulement si nous le voulons vraiment. Certains d'entre nous ont probablement déjà volé... C'est dangereux de voler, vous pouvez vous écraser... Nous devons prendre ce risque. Il n'y a pas d'autre issue. Quelqu'un peut avoir peur de voler. Les gens lui disent : "saute !". Et il répond : "Non, je ne sauterai pas !" Mais le dernier jour de nos vies, dans les dernières minutes, nous devrons voler, décoller. Et où irons-nous si nous n'avons pas cette expérience ? Vers le bas... Alors, frères et sœurs, il nous faut oser. Nous devons apprendre à voler. Peut-être avons-nous encore de petites ailes, Mais elles finiront par grandir si nous levons les yeux vers le ciel Et aspirons au Royaume Céleste. Elles vont grandir, c'est sûr... elles vont se transformer en grandes ailes... Et nous volerons, même ici sur terre... L'Église dit-elle cela en vain ? "Élevons nos cœurs !" La Liturgie n'est-elle qu'un service ? C'est peut-être très beau, important, mais est-ce simplement une œuvre humaine ? Non, ce sont déjà des vols spirituels. Pourtant, ce ne sont pas des rêves, mais la réalité. C'est pourquoi, bien sûr, nous ne voulons pas tomber. Et si nous tombons - et nous tomberons, c'est sûr - quelque chose se cassera, Nous ne devrions pas nous en plaindre, ne devrions pas nous en lamenter, mais nous devrions nous lever et suivre le Christ. Et faire cela jusqu'au dernier jour de notre vie. Et puis nous volerons... Et nous volerons vers un endroit dans lequel il n'y aura que de l'amour. Que de l'amour et rien d'autre... Il n'y aura pas de dispute : c'est à moi / c'est à toi, tu m'aimes/pas, j'aime/pas, je le veux/pas. Ce ne sera que de l'amour. Il n'y aura pas de maladies. Il n'y aura pas de problèmes. Il n'y aura pas de chagrins. Il y aura de la vie. Une vie éternelle en Dieu. C'est pourquoi nous sommes venus à l'Église. Les aiglons apprennent à voler. Maintenant ce sont des poussins, mais plus tard ils deviendront des aigles. Alors... apprenez à voler ! Apprenez mes chers !

mardi 6 juin 2023

La grâce du Saint-Esprit par ST LUC de CRIMÉE

 

"[…] Nous devons vivre pour que le Saint-Esprit vienne dans nos cœurs. Si nous nous efforçons d’observer les commandements du Christ, le Saint-Esprit habitera en nous, bien sûr, pas avec la gloire et la puissance avec lesquelles Il est descendu sur les Apôtres du Christ, mais très progressivement et discrètement.

La grâce du Saint-Esprit changera lentement et discrètement, jour après jour, notre esprit, notre âme et même notre corps. Elle nous rendra humbles, paisibles et doux, lourdement affligés par les iniquités et les souillures du monde. De moins en moins nous penserons à nous-mêmes, les biens matériels de la vie perdront tout attrait pour nous. Nous penserons avec chagrin à ceux qui n’ont pas de pain quotidien et qui nous regardent avec supplication. Même notre posture et notre démarche changeront: la tête, d’abord haute, tombera, notre démarche deviendra calme; notre langue et notre bouche ne prononceront que ce qui est bien, bon et pur. […] "
LIRE LA SUITE sur le site La Lorgnette orthodoxe > ICI

samedi 27 mai 2023

"Car voici, je vous annonce une grande joie" (Luc 2:10)

par le Père Alexandre Schmemann


On ne peut répondre aux problèmes du monde en adoptant à leur égard une attitude soit d'abandon, soit de fuite. Nous ne pouvons répondre aux problèmes du monde qu'en changeant ces problèmes, en les comprenant dans une perspective différente. Ce qu'il faut, c'est un retour de notre part à cette source d'énergie, au sens le plus profond du terme, que possédait l'Église lorsqu'elle conquérait le monde. Ce que l'Église a apporté au monde, ce ne sont pas certaines idées applicables simplement aux besoins humains, mais d'abord la vérité, la justice, la joie du Royaume de Dieu.

La joie du Royaume: cela m'inquiète toujours que, dans les systèmes de théologie dogmatique en plusieurs volumes dont nous avons hérité, presque tous les termes sont expliqués et discutés, sauf le seul mot avec lequel l'Évangile chrétien s'ouvre et se ferme. "Car voici, je vous annonce une grande joie" (Luc 2:10) - c'est ainsi que commence l'Evangile, avec le message des anges. "Et ils l'adorèrent et retournèrent à Jérusalem avec une grande joie" (Luc 24:52)- donc l'Evangile se termine. Il n'existe en fait aucune définition théologique de la joie. Car nous ne pouvons pas définir ce sentiment de joie que personne ne peut nous enlever, et à ce stade toutes les définitions sont muettes. Mais ce n'est que si cette expérience de la joie du Royaume dans toute sa plénitude est à nouveau placée au centre de la théologie qu'il devient possible pour la théologie de traiter à nouveau de la création dans ses véritables dimensions cosmiques, de la réalité historique de la lutte entre le Royaume de Dieu et le royaume du prince de ce monde, et enfin avec la rédemption comme la plénitude, la victoire et la présence de Dieu, qui devient tout en toutes choses.

Ce qu'il faut, ce n'est pas plus de piété liturgique. Au contraire, l'un des plus grands ennemis de la liturgie est la piété liturgique. La liturgie ne doit pas être traitée comme une expérience esthétique ou un exercice thérapeutique. Sa fonction unique est de nous révéler le Royaume de Dieu. C'est ce que nous commémorons éternellement. Le souvenir, cette anamnèse du Royaume, est la source de tout le reste dans l'Église. C'est cela que la théologie s'efforce d'apporter au monde. Et cela vient même dans un monde "post-chrétien" comme un don de guérison, de rédemption et de joie.

Un extrait de la conférence du père Alexander Schmemann
"Liturgie et eschatologie",
prononcée à Oxford le 25 mai 1982.

lundi 20 février 2023

DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER



Hymnographie

Kondakion (Ton 1)

Lorsque Tu viendras, Dieu, dans la gloire sur la terre et que tremblera l'univers
un fleuve de feu emportera tout devant le Trône
les livres seront ouverts et les secrets seront révélés
Alors délivre moi du feu qui ne s'éteint pas .
et donne moi d'être à ta droite, très juste Juge.

Ikos

Sous les reproches de ma conscience je tremble et je crains, me rappelant ton terrible tribunal et le jour du Jugement,
Seigneur très bon, quand Tu viendras siéger sur ton Trône et nous sonder. Alors nul ne pourra nier ses fautes.
La vérité dénoncera et la peur étreindra. Alors grondera le grand feu de l'enfer et les pécheurs frémiront.
Aie pitié de moi avant la fin, pardonne-moi, très juste Juge.


Évangile du Jugement dernier – Triode : Matthieu 25, 31-46
Homélie de P. Marc-Antoine de Beauregard
SOURCE

Le monde a une fin

Enfin, nous savons qu’il y a un terme à tout, un terme béni, un terme juste et bon ! L’image que nous donne du Seigneur l’évangile de ce jour nous montre ce qu’est la justice divine : elle ne punit pas ; elle tire seulement les conséquences objectives des actes. Le monde n’est pas à jamais livré à la folie des tyrans et des faussaires de l’Histoire, à la cruauté des intoxiqués du pouvoir politique ou religieux. La méchanceté des méchants et la cruauté des cruels a un terme.

Le Christ assume tout

« Ce que vous avez fait à Untel, c’est à moi que vous l’avez fait », dira le Seigneur à ceux qui aujourd’hui jouent avec la vie et la liberté des autres. Le Dieu Amour est meurtri dans ceux qu’on extermine, qu’on torture et que l’on assassine. Dieu s’est fait homme et s’est fait chair. Désormais, ce qu’on fait à l’homme, c’est à Dieu qu’on le fait. Dans l’homme il y a Dieu. Du haut de la sainte et vivifiante Croix, le Crucifié parle à ceux et celles qui le supplicient. Il s’interpose entre l’homme et l’homme. Le dernier Jour ne sera pas celui d’une référence à la Loi. Ce sera celui d’une référence à la Personne divine. Le Verbe et Messie pourrait facilement rappeler les dix commandements qu’Il a lui-même donnés à son peuple et, par lui, à l’humanité entière, par l’intermédiaire de Moïse. Il pourrait rappeler qu’Il a dit « ne tue pas ! ». L’interdit du meurtre est connu de toute la civilisation biblique.

Le sens de l’Histoire


Mais le Seigneur ne s’y rapporte pas. Il se présente lui-même en Personne : « c’est à moi que vous l’avez fait ! » Le Verbe fait chair est le Seigneur de l’Histoire qu’Il gère en tant que Souverain de tous les mondes. Il révèle également qu’Il est en Personne la référence de toute valeur et le terme de tout. Il est le sens personnel de l’Histoire ; Il est surtout personnellement présent dans l’Histoire. Et Il prend tous les coups qu’on adresse à l’homme. On entend souvent poser la question, que posait déjà le prophète David : « où est-Il ton dieu ? » C’est qu’on oublie que le Seigneur « s’est rendu présent à son monde pour le sauver », comme dit la prière d’entrée dans l’église. Il est « au milieu de nous », ou « parmi nous », rappelle chaque célébration de la divine Liturgie.
La Présence

Le monde n’est pas celui d’un dieu absent, d’un dieu démissionnaire, une espèce de Pilate qui s’en lave les mains. L’Ascension du Verbe et Dieu Homme à la droite du Père n’est pas un absentéisme divin, une abdication et une indifférence aux hommes de celui qui a accompli auprès d’eux sa mission. Non ! Il le dit Lui-même : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » (Matt 25). Dans tous les temps et dans tous les lieux, ce qu’on fait à l’homme c’est à lui qu’on le fait, ce qu’oublièrent ceux qui, il y a un an, le jour même où on lit cet évangile, annonçaient qu’ils allaient envahir leur voisin chrétien…

(a.p. Marc-Antoine – Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 19.02.23)

dimanche 22 janvier 2023

Les passions peuvent être un poison à l’intérieur de la nature humaine, mais un poison qui peut nous guérir de la morsure venimeuse du Malin

"[…] les dispositions naturelles deviennent bonnes en ceux qui font un effort et, en les détachant avec sagesse des choses charnelles, s’en servent pour acquérir les biens célestes. Par exemple, elles peuvent changer la concupiscence en désir spirituel des choses divines; le plaisir en joie pure pour la collaboration de l’esprit avec les dons divins; la peur, en souci d’éviter le châtiment qu’entraînent les péchés; et la tristesse, en pénitence qui nous fait nous attrister pour le mal commis ici-bas

Il faudrait préciser que l’ascèse ne doit pas lutter pour abolir les dispositions naturelles, mais qu’elle ne doit pas non plus les négliger, puisqu’elles peuvent facilement dégénérer en passions. L’ascèse doit les observer sans répit, les maîtriser, les discipliner à chaque instant, car Dieu a permis à l’homme de parvenir à la conscience de sa grandeur d’être rationnel”. „Elles peuvent être un poison à l’intérieur de la nature humaine, mais un poison qui peut nous guérir de la morsure venimeuse du Malin”.

Considérées d’un autre point de vue, le Père Staniloaë précise que les dispositions naturelles ne sont pas destinées à accompagner l’être humain dans la vie à venir. Au royaume des cieux, nous serons des „esprits purs” dans le sens de sujets préoccupés exclusivement par l’intelligence et l’amour spirituel, pareils aux anges88. C’est comme cela qu’était l’homme avant la chute, et par sa mission, il tend à réaliser dans sa nature ces qualités perdues. C’est l’évidence de cette vérité, que nous sommes essentiellement intelligence pure et amour, qui détermine le Père Staniloaë à considérer que l’affectivité charnelle ne fait pas partie de notre être. Mais, l’évidence de l’impossibilité de conserver notre vie terrestre en étouffant nos dispositions naturelles à rattacher nécessairement les dispositions naturelles à la nature, mais seulement dans l’existence terrestre de celles-ci, trouvent la solution dans l’idée qu’elles sont apparues après la chute. Autrement dit, l’affectivité charnelle, liée à notre état actuel, est quelque chose d’inférieur par rapport à notre nature, mais tout de même nécessaire dans son existence terrestre actuelle. Cet élément d’affectivité charnelle, qui se développe dans le côté biologique, n’est pas condamnable et ne doit pas être combattu, car il représente le fondement de notre progrès sur le plan spirituel. D’ailleurs toute la littérature orientale atteste que l’ascèse (le combat pour dominer les dispositions naturelles) n’est pas un adversaire de la vie biologique. L’ascèse signifie discipline des dispositions naturelles; et même davantage, elle est la „sublimation” de cet élément d’affectivité charnelle, et non son abolition […]

mardi 10 janvier 2023

Les 10 points auxquels nous devons prêter attention pour une confession correcte





  1. Elle est courte mais complète, c'est-à-dire qu'elle est faite sans omissions mais aussi sans bagatelles, non-sens, tautologies, digressions ou même contes de fées.
  2. Elle est humble, c'est-à-dire qu'elle est faite avec un sentiment de péché et de culpabilité, un sens qui se reflète dans les paroles et dans toute l'apparence du chrétien.
  3. Elle est honnête, c'est-à-dire qu’elle ne contient rien de moins et rien de plus que la pure vérité, sans prétextes, sans excuses, sans blâmer non seulement les autres, ni même le diable !
  4. Elle est immédiate, c'est-à-dire sans délai. Dès que la conscience  du péché vous vient, vous devez courir vers le Père spirituel pour l'avouer, car vous ne savez pas à quel moment la mort vous visitera sans avertissement.
  5. Elle est discrète, c'est-à-dire qu'elle se caractérise par la sérénité, la droiture et la prudence, ainsi que par une formulation claire, soignée et ordonnée.
  6. Elle est complète, c'est-à-dire qu'elle comprend tous les péchés. Rien ne doit être omis pour le dire à un autre Père spirituel.
  7. C'est la coutume, c'est-à-dire que cela se fait avec une profonde révérence et contrition, avec une sainte honte, comme celle du publicain de la parabole évangélique, qui n'osa même pas lever les yeux au ciel, mais se frappa la poitrine et dit : "Dieu, aie pitié de moi, le pécheur" (Luc 18:13).
  8. Elle est secrète, c'est-à-dire qu'à part le père spirituel et le chrétien confessant, personne d'autre n'apprend ou n'est autorisé à apprendre le contenu de la confession. Si quelqu'un -chose improbable et pratiquement, bien sûr, presque impossible - entend la confession d'un autre, il a le devoir de ne jamais révéler à personne, mais d'emporter avec lui dans la tombe ce qu'il a entendu. Bien plus, l'homme spirituel ne peut en aucun cas révéler les péchés qui lui sont confessés, même s’il le paie de sa vie.
  9. C'est le début d'une nouvelle vie. Parallèlement à la confession, vous prenez la ferme décision de vous efforcer consciencieusement, non seulement de ne pas répéter les péchés que vous avez confessés, mais aussi de réparer, si cela est pratiquement possible, le mal que vous avez causé (par exemple, pour indemniser celui à qui vous avez fait du tort , rendre quelque chose que vous avez volé, vous excuser auprès de celui que vous avez maudit, etc.). Sinon, votre repentir n'est pas vrai.
  10. Elle s'accompagne, enfin, d'une acceptation volontaire des honoraires ou de la règle, que peut-être la volonté spirituelle vous fixe (jeûne ou aumône ou toute autre chose qu’il juge approprié), et qui n'est pas une "punition" ou une "punition", mais un moyen thérapeutique et éducatif, destiné à votre assistance spirituelle.
Saint Monastère de Parakletos

dimanche 8 janvier 2023

LES PASSIONS se conditionnent mutuellement par Évagre le Pontique


"Regarde les jeunes: la gourmandise engendre toutes les autres passions, car elle met en mouvement la luxure et toutes les deux ont besoin d’argent pour se satisfaire, et celui qui se voit privé des objets qui peuvent satisfaire ces trois passions est gagné par la tristesse, et si quelqu’un cherche à les lui ravir ou à s’en emparer avant lui, il est gagné par la colère"

samedi 31 décembre 2022

Le temps et le mouvement vers l'Éternité par P. Dumitru Staniloae


 "La créature gagne l’éternité par son mouvement vers Dieu, dans le temps. On voit donc que Dieu a créé les hommes et le monde pour l’éternité. Mais l’éternité doit être gagnée par un mouvement vers Lui, mouvement qui se réalise dans le temps. Le temps est ainsi le moyen par lequel le Dieu éternel conduit Ses créatures vers le repos dans Son éternité."
"La mère, lorsqu’elle veut apprendre à marcher à son enfant, le place à une certaine distance et l’appelle vers elle, afin qu’attiré par son amour il se fortifie par l’exercice du mouvement qu’il fait vers elle”

P. Dumitru Staniloae

vendredi 30 décembre 2022

CIERGES ET BOUGIES devant les icônes par Saint Jean de Cronstadt



Les cierges allumés sur l’autel représentent la lumière incréée de la Trinité, car le Seigneur demeure dans une lumière inaccessible. Elles représentent également le feu de la divinité qui détruit notre impiété et nos péchés. 
Les bougies allumées devant l’icône du Sauveur signifient qu’Il est la vraie Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde (Jn 1, 9) ; en même temps, Il est un feu qui engloutit et ravive nos âmes et nos corps. 
Les bougies allumées devant les icônes de la Théotokos sont un symbole du fait qu’elle est la Mère de la Lumière inaccessible, ainsi que de son amour le plus pur et le plus ardent pour Dieu et de son amour pour l’homme. 
Les bougies allumées devant les icônes des saints reflètent leur amour ardent envers Dieu pour l’amour duquel ils ont renoncé à tout ce que l’homme tient en haute estime dans la vie, y compris leur vie même, à l’instar des saints Apôtres, martyrs et autres saints. Ces bougies signifient également que ces saints sont des lampes qui brûlent pour nous et nous éclairent par la sainteté de leurs vies, de leurs vertus et de leurs intercessions ferventes et continuelles qu’ils offrent à Dieu par la constance de leurs prières. Les bougies allumées représentent également notre zèle ardent et le sacrifice sincère que nous faisons par vénération et par gratitude pour leur sollicitude envers nous devant Dieu.
Saint Jean de Cronstadt
When we light candles
Orthodox America, Issue 40 (Vol.IV, N° 10, Juin 1984)

dimanche 25 décembre 2022

Ne perdez pas de temps ! par Père Arsénie Papacioc



Mes chers, il n'y a rien de plus précieux (comme cadeau de Dieu) que le temps ! Dieu nous a créés uniquement pour Lui-même. Et s'Il nous donne un peu plus de temps et prolonge notre vie, c'est pour que nous soyons en communion avec Lui. Alors, il n'y a pas de don de Dieu plus précieux que le temps ! Parce que la mort ne vient pas pour que tu lui fasses un café... Elle vient vous emmener ! Au cours de ma vie [91 ans en 2005] J'ai été convoqué à de nombreux lits de mort. Ni théologie, ni philosophie (qui est obsolète par elle-même) ne peut vous apprendre plus que la souffrance de la Croix. Qui fuit la Croix, fuit Dieu. Il n'y a rien sans sacrifice ! Alors, ces gens qui mouraient criaient, pleuraient, gémissaient... des voix terrifiantes... ils voyaient tous leurs péchés comme les plus grands théologiens, parce qu'ils savaient ce qui allait arriver... Ils avaient très envie de revenir, car c'est le seul moyen de réparer quelque chose qui n'allait pas... Mais ils ne pouvaient pas revenir car "elle" (la mort) était déjà venue. Tout le monde voulait tellement vivre au moins un jour de plus. Et notre problème, ce sont ceux qui passent tant de temps à dire : "C'est juste un jour..." Mes chers, pas un jour, mais un instant, s'il est intense, Dieu le considère comme une opportunité pour votre salut. Dieu n'a pas besoin de rendre compte de ses actions... Dieu ne veut pas démontrer sa puissance... Le diable est seulement toléré Ce n’est pas lui qui a l’autorité. Mais il a la liberté de nous tenter pour nous réveiller... Alors, d'une certaine manière, il contribue beaucoup à notre salut ! Il a un rôle... Il est laid, insupportable, parce qu'il ne sait pas aimer. Il est si laid qu'il est impossible de le voir et de vivre. Une fidèle, une petite fille a vu un diable, et même pas dans sa vraie puanteur et monstruosité. Et elle a préféré marcher pieds nus sur des charbons ardents, toute sa vie, juste pour ne plus jamais revoir un démon. Mais vous devriez savoir ce qu'on dit de notre ange gardien, qu'il est impossible de voir sa lumière et de vivre. Pourtant, en général, les humains sont au-dessus des anges. Les anges sont créés par Dieu avec pour mission de créer un lien entre les grandes valeurs du Ciel où Dieu est toujours présent... Et l'homme est le maître de l'univers ! L'homme est un dieu par grâce ! Vous voulez des preuves ? "Image et ressemblance" (Genèse 1:26) Ne perdez pas votre temps, mes chers ! Aujourd'hui, nous parlons et demain, nous ne serons peut-être plus en vie. C'est possible. Peut-être que quelque chose de venimeux vous mord, une brique vous tombe sur la tête alors que vous ne vous y attendiez pas... Et puis... nous sommes à la merci de notre Seigneur, Dieu... Et si la mort ne vient pas demain, alors vous avez le temps d'acquérir des dons (spirituels) spéciaux... Alors, chérissons le temps grandement! S'il était possible de demander à ceux qui sont au Ciel : « Qu'est-ce que ça t'a coûté d'avoir autant de bonheur ? Ils répondraient : "Juste un peu de temps, mais bien dépensé ! C'est tout.