Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

mardi 1 décembre 2015

Pas de "guerre juste" mais…



« Le combat contre le mal requiert un grand discernement, car comment s’y opposer sans commettre soi-même des actes répréhensibles dont chaque conflit armé offre une large palette? Comment faire usage de la force sans céder à la violence? Tâche redoutable que celle du soldat chrétien! Dans sa position d’intermédiaire entre l’agresseur et l’agressé, il lui revient d’agir avec droiture, prêt à défendre l’innocent, mais sans anéantir ou blesser physiquement et psychiquement l’adversaire par pure vengeance ou plaisir. Cet immense contrôle de soi revêt une dimension ascétique indéniable. Le courage manifesté dans la retenue ou dans un type d’action mesuré entraîne souvent reproches et critiques de la part des partisans de la violence aveugle et donc coupable, dans la répression des ennemis.
La guerre étant par nature un mal, le terme de guerre juste devient par conséquent abusif et utopique. Toute guerre entraîne en effet dans son sillage de multiples drames personnels et collectifs. Mais de même que Moïse autorise la répudiation d’une épouse dans l’Ancien Testament, ce qui faire dire à Jésus que cette concession répond à la “dureté de cœur” (Mt 19, 8) des hommes, ainsi la guerre est acceptée en raison de la situation particulière du monde, où l’on ne peut laisser certains groupes ou nations agir impunément lorsque des hommes et des femmes sont cruellement opprimés. »

Père Michel Quenot

vendredi 27 novembre 2015

Manger Vegan ? Les orthodoxes ont déjà tout compris depuis longtemps avec leurs nombreux jeûnes

LE CARÊME DE LA NATIVITÉ



(source)
Manger trop de viande fait souffrir les animaux (de batterie), la planète (trop de co2) et les humains (trop de cancers). Mais, alors, on fait comment pour manger végétarien ? Conseils aux petits oignons de notre collaboratrice Estérelle Payany.

ELLE. Doit-on tous devenir végétariens ?

Estérelle Payany. Il faut cesser de viser la perfection, consommer de la viande seulement de temps en temps, c’est déjà un bon pas ! Sept personnes qui mangent veggie un jour par semaine auront autant d’impact qu’un végétarien pendant sept jours. C’est surtout l’occasion de repenser son alimentation et de l’enrichir de nouveaux ingrédients.

ELLE. Sans viande, quid des sacro-saintes protéines ?

E.P. On surestime largement nos besoins en protéines. Une femme de 60 kg devrait en consommer un peu moins de 50 g par jour (0,8 g par kilo de poids corporel). Les protéines végétales sont bien plus variées : on les trouve dans les légumineuses (pois chiches, lentilles, soja…), les céréales et grains assimilés (blé complet, sarrasin, quinoa), les oléagineux (amandes, sésame…). L’idéal est de les combiner pour bénéficier d’un bon apport nutritif. On peut, par exemple, enrichir du riz sauté aux légumes avec des noix de cajou et le saupoudrer d’algues en paillettes, arroser sa salade de lentilles de jus de citron ou terminer le repas par un fruit pour bien assimiler le fer des légumes.

ELLE. Que pensez-vous des succédanés de viande, comme les faux biftecks reconstitués à partir de soja ?

E.P. Ces « fausses viandes » à base de tempeh, de tofu ou de seitan peuvent être troublantes. Elles permettent de ne pas changer la façon de penser son assiette – viande au centre, garniture à côté – et sont socialement faciles à accepter. Mais ce sont des produits industriels et je préfère de loin le fait-maison, et l’idée de bâtir de nouvelles sensations culinaires !

ELLE. Comment réenchanter un repas sans viande, alors ?

E.P. L’assaisonnement, c’est la clé ! Avec le miso et le parmesan, par exemple, qui contiennent le même type d’acides aminés que les protéines animales. Le citron confit, la sauce soja, les épices, le piment, les herbes fraîches, les huiles goûteuses (sésame grillé par exemple) donnent du peps aux préparations. Le gomasio (sel de sésame) permet de saler avec plus de modération, et la levure de bière apporte des vitamines B plus un petit goût fromagé étonnant…

ELLE. Un repas un peu festif sans viande, ça ressemblerait à quoi ?

E.P. Falafels libanais, dhal (plat de lentilles indien) avec du riz, pasta alla genovese (linguine, haricots verts et pommes de terre au pesto), curry de chou-fleur et pois chiches à la noix de coco, lentilles au boulgour couronnées d’oignons frits et de yaourt à la grecque… Le tout avec un grand plat de légumes racines rôtis au four, avec plein d’herbes, des amandes toastées et des grains de grenade non seulement pour les vitamines mais surtout pour le goût et la couleur…

« Encyclopédie de la cuisine végétarienne », d’Estérelle Payany, photos de Nathalie Carnet (éd. Flammarion).

lundi 26 octobre 2015

Comment faut-il éduquer les enfants par Jean-Claude Larchet



Comment faut-il éduquer les enfants pour les aider à faire face spirituellement à l`avenir?


Il faut avant tout les munir de repères dans un monde sans repères, d’une boussole intérieure qui leur indique la bonne direction dans un monde déboussolé.
Il faut les éduquer dans la foi, les valeurs et l’éthique chrétiennes, de manière à ce qu’elles s’ancrent profondément en eux et leur deviennent en quelque sorte connaturelles. Il faut leur apprendre à comprendre le monde, à discerner en toutes circonstances le bien et le mal, à affronter les difficultés et à trouver des solutions aux problèmes en référence aux valeurs chrétiennes. J’ai envie de citer ici les paroles de saint Paul (Eph 6, 17): « C’est pour cela qu’il vous faut endosser l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en œuvre, rester fermes. Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse, et pour chaussures le zèle à propager l’Évangile de la paix ; ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ; enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. » Celui qui dispose de toute cette panoplie est capable d’affronter victorieusement n’importe quelle situation.

Il est important que, dans un milieu indifférent ou hostile à la religion, face aux jugement négatifs, aux critiques ou aux moqueries, les enfants et les jeunes orthodoxes soient fiers de leur identité, aient conscience que leur foi est une richesse immense, qu’elle ne les diminue pas mais leur donne « un plus » par rapport à ceux qui en sont dépourvus. Les parents et l’Église ont un rôle important pour leur donner une telle fierté, qui n’a rien à voir avec de l’orgueil, car en étant chrétiens c’est du Christ que nous sommes fiers, de Sa victoire sur le monde, et non de nous-mêmes : « Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).
(extrait de l'interview de Jean-Claude Larchet parue sur le site orthodoxe russe Foma et traduite sur le blog Orthodoxologie de Claude )



vendredi 23 octobre 2015

Moyens humains et aide de Dieu par St Ambroise d'Optina



"Le Seigneur commence à révéler sa puissance quand une personne voit que tous les moyens humains pour venir en aide à la personne dans le besoin sont faibles" St Ambroise d'Optina

mardi 8 septembre 2015

Je te bénirai chaque jour, ô mon Dieu



DISCOURS SUR LE PSAUME 144 par le Bienheureux  Augustin d'Hippone


Loue le Seigneur ton Dieu, et bénis le chaque jour, et quand chacun de tes jours sera écoulé, quand sera venu le jour sans fin, passe de la louange à la louange, comme on va de vertus en vertus 1(Ps. LXXXIII, 8.) « Chaque jour », dit-il, « je te bénirai »; il n’y aura pas un jour que je ne te bénisse. Louer Dieu dans vos jours de félicité n’a rien de bien admirable. Mais qu’il arrive des jours tristes, comme c’est l’ordinaire dans les vicissitudes humaines, dans ces scandales sans nombre, dans ces épreuves si multipliées, qu’il arrive quelque chose de fâcheux, cesseras-tu de bénir Dieu? Cesseras-tu de bénir ton Créateur ? Si tu cesses, tu ne saurais dire sans mensonge: « Je te bénirai chaque jour, ô mon Dieu ». Si tu ne dois point cesser, quelque chagrin qui puisse t’arriver, tu trouveras alors ton bonheur en Dieu. Car au plus fort de ton malheur, tu pourrais être heureux; quel que soit en effet le malheur qui t’afflige, il se trouvera aussi un bien qui te réjouira. Or, quel plus grand bien que ton Dieu dont il est dit: « Nul n’est bon que Dieu seul »(Luc, XVIII, 19.). Vois, en effet, et comprends à propos de ce bien suprême, combien on peut le louer sûrement, combien il est stable. Qu’il t’arrive en effet quelque bien qui te réjouisse, cela dure un jour, mais le lendemain ce bien qui faisait ta joie est passé. Je suis heureux, dis-tu, voilà une bonne journée; tu as réalisé quelque profit, tu as été invité ou tu as assisté à quelque festin qui a duré longtemps : un long festin fait ton bonheur, et un autre te plaint de n’en pas rougir. Mais enfin, quel que puisse être ce bien qui fait ta joie, c’est un bien qui passe. Si, au contraire, tu mets en Dieu ta joie, tu entendras l’Ecriture qui te dit « Que Dieu soit tes délices» (Ps. XXXIV).Ta joie sera d’autant plus solide que celui qui fait ta joie est immuable. Mets ta joie dans l’argent, tu crains le voleur; mais que Dieu soit ton bonheur, qu’as-tu à craindre? Que Dieu ne te soit enlevé? Nul ne saurait te l’enlever, si tu ne l’abandonnes le premier. Dieu, en effet, n’est point comme cette lumière qui luit dans le ciel. Nous n’en approchons pas quand nous voulons, parce qu’elle ne luit point partout. Notre infirmité nous fait quelquefois goûter un certain plaisir à être en pleine lumière; tandis que maintenant, pendant l’été, vous nous voyez chercher quelque place où il y ait moins de soleil. Mais si tu t’affermis en Dieu, si tu trouves quelque bonheur dans la lumière de la vérité, tu ne chercheras pas un lieu pour t’approcher de lui; c’est ta conscience qui s’en approche, et la conscience qui s’en éloigne. Ce qu’a dit le Prophète : « Approchez, et soyez éclairés 1 », s’entend de l’esprit, et non de quelque véhicule; des affections, et non de nos pieds. Affermi en lui, tu ne craindras aucun souffle brûlant; son Esprit aura des souffles pour toi, et tu espéreras à l’abri de ses ailes.

dimanche 6 septembre 2015

La cellule du saint ermite Daniel



C'est la cellule d'un moine. Elle a été sculptée dans la pierre pendant 11 ans par cet homme. Et voilà à quoi cela ressemble. Par un travail acharné un homme,a transformé un rocher en sa maison. Le vénérable et théophore Père Daniel l'Ermite de Voroneţ, Sf. Daniil sihastru de la Voroneţ en roumain, était un moine du 15e siècle et le père spirituel d'Etienne le Grand, le Voïvode de Moldavie. Sous sa direction, Etienne le Grand a défendu la Moldavie de l'invasion ottomane et a consacré son règne à Dieu. 
 Daniel a vécu seul pendant 14 ans dans cette cellule creusée dans un rocher dans une vallée boisée près de Putna, qui est maintenant utilisée comme chapelle selon les règles du mont Athos. Ses reliques sont logées au monastère Voroneţ, et il a été officiellement glorifié par le Synode de l'Eglise de la Roumanie en 1992. Il est s'est endormi dans le Seigneur en 1496, et son jour de fête est le 18 Décembre. 

Daniel est né dans une famille pauvre d'un village proche de Rădăuţi dans les premières années du 15ème siècle. Il a été baptisé avec le nom Dumitru mais a pris le nom de David quand il est entré au monastère de la cathédrale à Rădăuţi. Là, il a appris à suivre la vie monastique cénobitique, mais finalement, souhaitant mener une vie vraiment sainte, loin des tentations du monde, il s'est retiré à la skite Saint Laurent dans la communauté de Vicovul de Sus. Là, il a reçu le grand Schème avec le nom de Daniel (Daniil). C'est plus tard qu'il est allé vivre seul dans une petite cellule taillée dans un rocher de la vallée de Putna. Finalement, il est devenu le père spirituel du prince Etienne le Grand de Moldavie qu'il a conseillé de nombreuses années et qui a construit, à la demande pressante de Daniel, le monastère de Putna à proximité du site de sa cellule. Après la mort du métropolite Teoctist de Moldavie en 1478, il a quitté Putna et s'est fait une nouvelle cellule creusée dans une falaise près de la rivière Voroneţ. Il y a vécu dans une grande pauvreté et dans la prière incessante, gagnant une grande renommée en tant que moine d'une grande sagesse spirituelle, et il a continué à encourager le prince dans sa défense de la Moldavie contre l'agression turque. En 1488, Etienne le Grand fit édifier un autre monastère, Voroneţ, construit près de nouvelle cellule de Daniel. A sa mort, Daniel a été enterré dans ce monastère.  (Version française par Maxime le minime de la source)"

vendredi 7 août 2015

PÉCHÉS CAPITAUX, VAINE GLOIRE ET ORGUEIL par St Jean Climaque

degré XXI, I
Par ptit moine le samedi 8 août 2015, 06:30 - sentences
Certains séparent dans leurs traités la vaine gloire de l'orgueil; c'est pourquoi, au lieu de sept péchés capitaux, sources ordinaires de tous les autres, ils en comptent huit. Mais saint Grégoire, justement appelé le théologien, et quelques autres docteurs n'en ont marqué que sept; et je partage leur opinion. En effet quel est celui qui, ayant heureusement triomphé de la vaine gloire, demeure sous la captivité de l'orgueil ? Il faut avouer cependant qu'il y a entre ces deux vices la différence qu'on remarque entre un enfant et un homme fait, entre du froment et du pain; car la vaine gloire peut être regardée comme le commencement de l'orgueil, et l'orgueil, comme l'affreuse perfection de la vaine gloire. Or, puisqu'il se présente ici une occasion pour parler de ce vice, nous dirons quelque chose de cette passion impie qui enfle si fort le cœur de celui qui en est possédé. Nous traiterons donc en peu de mots de ses commencements et de ses derniers degrés; car celui qui voudrait épuiser la matière sur ce point, ressemblerait à un homme qui voudrait connaître exactement le poids des vents.

saint Jean Climaque : L'Échelle sainte
«De la vaine gloire, si variée dans ses formes. »

lundi 22 juin 2015

Pourquoi donc baisons-nous la main du prêtre?

sur le blog de CLAUDE


La vraie question est: "Pourquoi n'embrassons-nous pas les mains de plusieurs autres personnes?" Baiser la main du prêtre n'est pas une chose exceptionnelle, mais c'est plutôt un reste de ce qui était autrefois une coutume parfaitement normale: montrer de la révérence à nos aînés en embrassant leur main droite.

 Il y a certainement beaucoup de gens qui vivent aujourd'hui en Grèce qui se souviennent que le baiser sur la main était le moyen normal et attendu pour montrer du respect non seulement au clergé, mais aussi aux parents, grands-parents, parrains et marraines, et à d'autres personnes qui ont autorité sur nous ou détiennent une position importante dans nos vies.

 La disparition de cette coutume fait partie de la désintégration de la société chrétienne traditionnelle, qui était basée sur la hiérarchie, l'humilité et le respect.

Et elle était basée, bien sûr, sur l'amour, ce qui ne va pas sans le respect. Lorsque nous nous embrassons la main de l'évêque ou d'un prêtre, nous ne montrons pas d'égard pour la personne du prêtre, mais pour son rôle sacré. Le prêtre comme homme est un pécheur, mais le prêtre comme prêtre représente le Christ; il est une icône du Christ. Aussi, bien que sa main soit indigne, il touche cependant les choses les plus saintes - les Précieux Corps et Sang du Seigneur.

 En outre, en dépit de son indignité, par la sainte ordination, il a reçu la Grâce de Dieu pour conférer dons et bénédictions spirituelles. Pourquoi devrions-nous nous priver de la bénédiction de notre Seigneur Lui-même, en ne cherchant pas la bénédiction du prêtre?

 Alors, quand pourrions-nous demander une bénédiction? Nous cherchons généralement cette bénédiction chaque fois que nous saluons et disons adieu à nos pères spirituels. Nous embrassons également leur main droite lorsque nous recevons la prière d'absolution à la confession ou lors d'autres prières.

 Nous ne baisons cependant pas la main du prêtre lors de la réception de la Sainte Communion, de peur que nous risquions de créer un accident avec le Saint Calice.

mardi 26 mai 2015

Déceptions, chagrins, malheurs, épreuves par l'Ancien Thadée


" Le Seigneur permet que de nombreuses déceptions, chagrins et malheurs, arrivent dans cette vie terrestre afin que nous puissions cesser de placer notre confiance dans le monde, qui nous nuit beaucoup et que nous puissions réaliser qu'Il est seul source de toute consolation, toute paix et tout calme." - Ancien Thadée

mercredi 22 avril 2015

La nourriture spirituelle s'avère plus nécessaire que la nourriture corporelle par St Syméon le Nouveau Théologien

« Nous les hommes, nous devons être sur nos gardes et veiller sur nous, nous tous fidèles et infidèles, petits et grands: infidèles, nous avons à parvenir à la connaissance et à la foi du Dieu qui nous a faits; fidèles, à nous montrer par notre bonne conduite agréables à ses yeux en toute oeuvre bonne (cf. Hb 13, 21); petits, à être soumis aux grands à cause du Seigneur et, grands, disposés envers les petits comme envers de véritables enfants à cause du commandement du Seigneur qui dit: « Tout ce que vous avez fait à l'un quelconque de ces tous petits, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40) Ce n'est pas seulement pour les indigents, comme d'aucuns le croient, et pour ceux à qui manquent la nourriture du corps, que le Seigneur a dit cela, mais encore pour tous nos autres frères que consume non pas la disette de pain et d'eau, mais la disette de l'inertie et de la désobéissance aux commandements du Seigneur. Car autant l'âme est plus précieuse que le corps (Mt 6, 25; Lc 12, 23), autant la nourriture spirituelle s'avère plus nécessaire que la nourriture corporelle; et c'est même d'elle, je pense, que le Seigneur dit: « J'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire » (Mt XXV:42), pour elle et non pour la nourriture périssable du corps. Car c’est une soif véritable qu’il éprouve pour le salut de chacun d’entre nous, une soif et une faim ; or, notre salut consiste à nous abstenir de tout péché ; mais cette abstention de tout péché, en dehors de la pratique des vertus et de l’accomplissement de tous les commandements, c’est un idéal irréalisable, puisque c’est par l’accomplissement des commandements que, normalement, se nourrit en nous notre Maître et Dieu, le Seigneur de l’Univers. Car, selon ce que disent nos Pères saints, de même que nos mauvaises actions nourrissent et fortifient les démons contre nous, mais que, si nous renonçons au mal, ils souffrent d’inanition et perdent toute vigueur, de même aussi, à ce que je pense, celui qui s’est appauvri pour notre salut (II Cor 8,9) trouve chez nous sa nourriture ou au contraire est délaissé, (réduit) à la disette. Et c’est de quoi nous pouvons nous instruire et nous renseigner par la vie même des saints […] »
Saint Syméon le Nouveau Théologien
Catéchèse IX, 27-60)

mercredi 8 avril 2015

OFFICE DE L'HUILE SAINTE


"Comme modèle de générosité dans l'épreuve et de patience, prenez, frères, les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. 11 Voyez, nous proclamons bienheureux ceux qui ont souffert. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu quelle fin le Seigneur lui a ménagée; car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde. 12 Surtout, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par quelque autre serment; mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le coup du jugement. 13 Quelqu'un pareil vous est-il dans l'affliction? qu'il prie. Est-il dans la joie? qu'il chante des cantiques. 14 Quelqu'un parmi vous est-il malade? qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et que ceux-ci prient sur lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. 15 Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le rétablira, et s'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. 16 Confessez donc vos fautes l'un à l'autre, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris; car la prière fervente du juste a beaucoup de puissance." 

Épitre catholique de Jacques 5,10-16

lundi 6 avril 2015

PODVIG


Un  soldat blessé Mikhail Nesterov

Il y a de grands exploits dans la bataille,
il y a de grands exploits dans la lutte,

mais les plus grands exploits sont
la patience, l'amour, et la supplication.

Aleksei Khomyakov

lundi 30 mars 2015

N'abandonnez pas ! St Jean Climaque


"Ne soyez pas surpris de retomber tous les jours; n'abandonnez pas, mais tenez bon avec courage. Et assurément, l'ange qui veille sur vous honorera votre patience.." Saint Jean Climaque

jeudi 12 mars 2015

Le territoire des loups, des démons, c'est partout …

Les démons sont des bêtes sauvages, des loups prédateurs. Ils connaissent vos points faibles, ils sentent le sang qui suinte des blessures que vous vous êtes infligées, vous-même, à votre âme, par vos chutes répétées. Ils pressentent ce qui va vous faire chuter et quand, et dans quelle occasion cela peut se produire. Et ils tournent constamment autour de vous à bonne distance, dans l’ombre, se tenant à l’affût, attendant le moment propice pour vous sauter dessus, vous traîner à terre et vous mordre et vous déchiqueter. 
Qui plus est, il faut le savoir, plus vous vous dévouez sincèrement pour vos frères, plus vos prières sont ferventes, plus vous consacrez de moments privilégiés à converser avec votre Seigneur ou à vous tenir simplement en sa présence dans le silence, plus cela excite leur hargne, plus cela attise leur colère, plus croît leur désir de dévorer votre âme … et ils ne vous lâcheront plus tant que vous n’aurez pas cette grâce des saints ascètes qui vivent en permanence dans l’intimité de Dieu, dans la prière perpétuelle. 
 Mais comment y parvenir dans cette vie, dans ce monde ? Rien n’est plus difficile. Cependant si vous conservez la foi, l’espérance et l’amour, tout en ayant toujours humblement à l'esprit votre faiblesse, alors vous tomberez, encore et encore, mais vous vous relèverez, avec vos faibles forces, et cependant avec l’aide de Dieu, en y mettant le temps qu’il faudra, couvert de vos blessures sanglantes, pantelant, mais toujours prêt à combattre à nouveau… Et alors ce n’est pas encore cette fois que les démons, ces loups,  vous auront vaincu. Et Le Seigneur vous couvrira à nouveau de sa miséricorde, vous redonnera des forces et vous repartirez au combat ! Courage mes frères ! Et prions les uns pour les autres !
Maxime le minime


samedi 7 mars 2015

De la complaisance à soi-même par St Maxime le Confesseur


Garde-toi de la mère des vices, la complaisance à soi-même, l'égoïsme, qui est l'affection déraisonnable que nous portons au corps. Car c’est évidemment d’elle que naissent les trois premières pensées folles, passionnées, fondamentales, je veux dire la gourmandise, la cupidité et la vaine gloire, qui ont apparemment leur origine dans les exigences du corps. C'est d’elles que vient toute la suite des vices. Il faut donc nécessairement se garder de la complaisance à soi-même, et la combattre par beaucoup de vigilance car lorsqu'elle disparaît, toutes les pensées qui viennent d'elle disparaissent avec elle. 
St Maxime le Confesseur
[Diagnostics sur l'Amour - Centurie II sur l'Amour 59]

jeudi 5 mars 2015

L'INTERCESSION DES SAINTS ANCIENS - LA DÉVOTION DES FIDÈLES

LORS DES FUNÉRAILLES DU SAINT ANCIEN CLEOPAS ILIE EN ROUMANIE

Pour lire les sous-titres en français cliquez
en bas de l'écran sur la 4ème icône en partant de la droite.]


Les fidèles roumains venus pour les funérailles au monastère de Sihastria pour vénérer le saint Ancien et lui demander son intercession. Témoignages des laïcs et des moines.

mardi 3 mars 2015

CONSÉCRATION D'UN ÉVÊQUE ORTHODOXE : Mgr Georges de Kitros (office complet)



L'élection de l'évêque de Kitros s'est faite le jeudi, 27 Février 2014, et l'intronisation de la métropole, a eu lieu le 29 Mars 2014, à Katerini. Voilà un an.

L'office a eu lieu en l'église St Denys l'Aréopagite d'Athènes, avec de nombreux fidèles venus de toute la Grèce à Athènes pour assister à la consécration. Aux Matines officiait le Metropolite Basile d'Elassona, tandis que l'Archevêque Jérôme d'Athènes et de toute la Grèce présidait tout l'office. Y ont également assisté les métropolites de Ignace de Larissa, Panteleimon de Veria, Panteleimon de Xanthi, Basile d’Elassona, Seraphim de Kastoria, Ignace de Demetrias, Athanasios de Limassol (Église de Chypre), Theoklitos de Florina, Seraphim du Pirée, Dorothée de Syros, Makarios de Sidirokastrou, N. Siméon de Smyrne, Joel d’Edesse, Paul de Kozani, Nikolaos de Mesogeas, Paul de Dramas, Chrysostome de Messinia, Athénagoras d’Ilion et les évêques Théodoret de Nazianze, Dimitrios de Safita (Patriarcat d'Antioche), Ilias de Pyrgos (Patriarcat d'Antioche) et Gabriel de Diafleias (chancelier de JS - aujourd'hui métropolitaines de N. Ionie et de Philadelphie ). La liste n'est pas exhaustive.

La Métropole de Kitros, Katérini et Platamon (en grec : Ιερά Μητρόπολις Κίτρους, Κατερίνης και Πλαταμώνος) est un évêché du Patriarcat œcuménique de Constantinople provisoirement autorisé à participer à la vie synodale de l'Église orthodoxe de Grèce. Elle a son siège à Katérini et étend son ressort sur le district régional de Piérie, au Sud de la Macédoine.


dimanche 1 mars 2015

L'Ancien Thomas , moine orfèvre de la Sainte Montagne



"Notre skite a une tradition d'orfèvrerie. Créer de nouvelles œuvres ou réparer de vieux ustensiles ecclésiastiques des monastères qui sont des chefs-d'œuvre. Le Moine Parthenius a apporté cet art de Constantinople  en 1880 et, depuis Dieu l'a préservé jusqu'à ce jour. En nous inspirant des objets sacrés qui existent sur ​​le mont Athos, d'origine byzantine ou russe, nous avons recueilli  de beaux modèles et fait de nouvelles créations, le tout à la main avec des moyens traditionnels simples, disponibles dans le désert où nous vivons." Ancien Thomas



L'Ancien Thomas vit avec quatre autres frères dans  la skite ; on peut leur faire des commandes en appelant le 23770-23336 (source)

samedi 14 février 2015

Les reliques de St Demetrios venues de Grèce en Russie lors du 70e anniversaire de la Grande Victoire sur le fascisme




Le site du monastère Novospassky note que le 5 Février, une délégation de l'Église orthodoxe grecque , dirigée par le Métropolite Panteleimon Kalpakidis de Veria et Naoussa est arrivée à Moscou en provenance de Grèce apportant un reliquaire contenant la main de St Demetrios de Salonique le Grand Martyr. A l'aéroport, le supérieur du monastère Stavropegial Novospassky et le député Premier vice-chancelier, Mgr Savva Mikheyev de Voskresensk est venu à la rencontre de la délégation. De l'aéroport, ils ont apporté le reliquaire au monastère Novospassky, où le clergé a célébré un molieben à l'église de l'Intercession de la Mère de Dieu. St Demetrios est le saint patron des soldats, donc, les étudiants du Corps de cadets des Cosaques de Moscou,MA Cholokhov, les élèves du  Corps de cadets Aleksandr Nevsky du SK RF , et les membres de l'Union des parachutistes et de la "Confrérie de Combat" sont venus pour vénérer la reliques. Après l'office, l'évêque Savva a remercié le Métropolite Panteleimon de donner aux fidèles l'occasion de vénérer les saintes reliques de St Demetrios dans le monastère Novospassky, avec ces paroles : "La venue à nous de la châsse avec les reliques de St Demetrios est une miséricorde et une grâce de Dieu. Après tout, le zèle du Saint Guerrier Demetrios était si grande que les gens l'appelaient un «deuxième apôtre Paul». Dans son discours, Mgr Savva a également noté que les reliques sont arrivées en Russie au cours du 70e anniversaire de la Grande Victoire sur le fascisme.


vendredi 6 février 2015

Le pouvoir réel des démons et la puissance de la Croix par St Païsios



St  Paisios a été interrogé sur ce qui concerne les démons (appelé "tagalakia» par certains Grecs) et sur la  puissance de la Croix :

- Geronda,  j’ai tendance à penser que le diable, surtout de nos jours, a beaucoup de pouvoir.

- Le diable possède le mal et la haine, pas le pouvoir. L'amour de Dieu est tout-puissant. Satan essaie de paraître tout-
  puissant, mais il n’y parvient pas. Il semble fort, mais il est tout à fait faible. Beaucoup de ses plans destructeurs sont ruinés avant même de commencer à se manifester. Serait-il un très bon père
celui qui permettrait à des voyous de frapper ses enfants?


- Geronda, j’ai peur des tagalakia.

- De quoi pourrait-on avoir peur ? Les tagalakia n’ont aucun pouvoir. Le Christ est tout-puissant. Le tentateur est pourri jusqu'à la moelle. Ne portez-vous pas une croix ? Les armes du diable sont faibles. Le Christ nous a armés de Sa Croix.
C’est seulement quand nous nous séparons de nos armes spirituelles que l'ennemi prend le pouvoir. Il a suffi qu’un prêtre orthodoxe montre une petite croix à un magicien, qui avait invoqué le démon avec sa magie pour qu’il tremble.

- Pourquoi a-t-il si peur de la Croix?

- Parce que quand le Christ a accepté d’être souffleté, giflé et frappé, le règne et la puissance du diable ont été écrasés.  De quelle manière le Christ a-t-Il vaincu ? « Avec le roseau le pouvoir du diable a été écrasé », a dit un Saint. C’est avec le dernier coup du roseau sur Sa tête que le pouvoir du diable a été écrasé. La patience est la défense spirituelle et l'humilité est la meilleure arme contre le diable.

Le plus grand effet salvifique du sacrifice du Christ sur la Croix, c’est que le diable a été écrasé. Après la Crucifixion du Christ, il est devenu comme un serpent dont on a extrait le poison ou un chien dont on a arraché les crocs. Le poison du diable a été supprimé, les crocs des chiens, les démons, ont été éliminés, et maintenant qu'ils sont désarmés, nous sommes armés de la Croix. Les démons ne peuvent rien faire, rien, à ceux qui ont été établis par Dieu quand nous ne leur en donnons pas le droit. Ils ne provoquent qu’une commotion parce qu'ils n’ont aucun pouvoir.


Une fois j’étais dans la Cellule de la Croix Vénérable, et j’ai eu une très belle Vigile. Pendant la nuit plusieurs démons s’étaient réunis au plafond. Au début, ils frappaient fort et faisaient un tel bruit qu’on aurait dit qu’ils traînaient de gros troncs d'arbres. J’ai fait le signe de la croix vers le plafond et j’ai chanté :
« Ta Croix, ô Maître, nous la vénérons ... » Quand j’ai eu fini, le bruit de troncs traînés a repris. «Maintenant, ai-je dit, nous allons former deux chœurs. Dans l’un vous ferez votre bruit de troncs tirés et je chanterai dans l'autre en dessous. »
Quand j’ai commencé, ils se sont arrêtés. D'abord, je chantais « Ta Croix, ô Maître, nous la vénérons ... » [ Hymne remplaçant le Trisagion pour la fête de l’Exaltation de la Croix], puis « Seigneur, Tu nous a donné une arme contre le diable : Ta Croix... » [Octoèque Ton 8 Stichères des Laudes].  J’ai passé une nuit des plus agréables en psalmodiant et, dès que  je m’interrompais un peu, ils continuaient le concert ! Chaque fois ils présentaient une œuvre différente. 

- Lorsque vous avez psalmodié la première fois, ils ne sont pas partis ?

- Non, chaque fois je m’interrompais, ils recommençaient. Oui, les deux chœurs ensemble ont dû remplir toute la Vigile! Ce fut une belle Vigile ! Je chantais de tout mon cœur ! J’ai eu de bons jours! 

- Geronda, à quoi ressemble le diable?

- Vous savez comme   il est "beau" ? Pas vraiment ! Si seulement vous pouviez le voir ! Et de quelle façon l'amour de Dieu permet aux gens de ne pas voir le diable ! Oh, la majorité en mourrait de peur! Imaginez s’ils le voyaient agir, s’ils voyaient la "douceur" de sa forme! Encore une fois, cela en divertirait grandement certains. Vous savez quel genre de divertissement? Comment l’appelle-t-on? Le cinéma? Celui qui voudrait voir une telle œuvre aurait à payer beaucoup d'argent, mais même alors, il  ne serait pas en mesure de le voir.

- A-t-il des cornes, une queue?

- Oui, tous les accessoires.

- Geronda, est-ce c’est lors de leur chute que les anges sont devenus des démons tellement laids?

- Eh bien, bien sûr! Même maintenant, c’est comme si la foudre les avait frappés. Si la foudre frappe un arbre, est-ce que l'arbre ne deviendra pas immédiatement une souche noire? Il en est de même pour eux, c’est comme s’ils avaient été frappés par un éclair. Une fois j’ai dit aux  tagalakia  «Viens que je puisse vous voir, pour m’éviter de tomber entre vos mains. Maintenant que je vous regarde, votre apparence montre combien vous êtes mauvais. Si je tombe entre vos mains, quel mal vais-je  souffrir! »
(version française par Maxime le minime de la source)

vendredi 9 janvier 2015

“La vie sacramentelle” et “Autres figures athonites du xxe siècle” par Jean-Claude Larchet


Le 8 novembre 2014, à la librairie L’Age d’Homme, Jean-Claude Larchet a présenté son dernier ouvrage La vie sacramentelle, paru aux éditions du Cerf, ainsi que le livre de l’archimandrite Chérubim Karampélas, Autres figures athonites du xxe siècle, récemment paru aux éditions L’Age d’Homme dans la collection “Grands spirituels orthodoxes du XXe siècle”.