Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

mardi 3 juillet 2012

Avoir l’assurance qu’on fait le bien...

"Autre chose en effet est d’être tombé dans une foule de fautes et de désespérer de son propre salut, autre chose de pratiquer le mal comme si c’était le bien et d’avoir l’assurance qu’on fait le bien. Dans le premier cas en effet, vient-on à être instruit de la pénitence et de l’amour de Dieu pour les hommes, à apprendre qu’il n’est pas multitude de péchés que n’efface la pénitence, que « là où a abondé le péché, a surabondé la grâce», et qu’« il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent », (alors) peut-être un jour se reprendra-t-on et, touché de componction, aura-ton le désir de voir sa conscience délivrée de ces fautes sans nombre et soulagée de cet insupportable fardeau, peut-être se relèvera-t-on et comptant pour rien tout le reste, je parle des choses de cette vie, entrera-t-on avec ferveur dans la voie du repentir. Mais dans le second cas où il est plus difficile de se redresser, on renonce entièrement à se soigner par de tesl remèdes : comment en effet accepterait-il seulement d’être soigné, celui qui ne se laisse pas convaincre qu’il gît malade ou blessé? Impossible !"  St Syméon Le Nouveau Théologien

Quand l'homme regarde la création avec le regard de Dieu

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Quand l'homme regarde la création avec le regard de Dieu, il ne voit que beauté partout où se pose son regard.
Les "artistes" depuis Marcel Duchamp se sont attachés pour ne pas dire acharnés à nous montrer que c'est le regard qui est créateur avant tout et que l'objet regardé n'est d'aucune importance puisque c'est la subjectivité du regard de l'artiste qui compte avant tout... Cela ne semble pas très éloigné de mon commentaire de la photo montrée ci-dessus mais il n'empêche : je veux bien qu'on soit capable de constater l'aspect esthétique d'un objet tout à fait prosaïque, bêtement utilitaire, voire vulgairement spécialisé dans le moins nobles des besoins humains à savoir l'élimination de l'urine recueillie dans une cuvette en céramique mais l'urinoir en question restera toujours et à jamais un objet utilitaire malodorant et peu ragoûtant destiné à être placé dans des WC publics... la "contemplation" s’arrêtera là même si on le place dans un musée renommé pour la valeur de ses œuvres exposées après l'avoir baptisé "Fontaine"



En sera-t-il de même pour une œuvre photographique ou picturale qui saisit un instant de la création selon un angle jamais choisi jusque là ? On peut en douter. Une photo comme celle-ci nous émerveille non seulement sur la création mais sur la capacité créatrice de l'homme fait à l'image de Dieu et, excusez du peu, ce n'est pas la même perspective... bien heureusement.