"Quand quelqu’un est sur le point de mourir,
on ne peut pas dire qu’il assume la responsabilité qu’on lui mette un masque dbxygène sur le
visage. Non, il respire tout simplement. Donc,
quand nous comprenons notre faiblesse, quand
nous nous rendons compte combien nous sommes formatés à être impuissants, nous allons pouvoir dire : << Viens, Seigneur ! >> C’est là où on doit
arriver, on doit prendre conscience de sa propre
faiblesse. Et on n’aura pas besoin qu’on nous ap-prenne à prier car en arrivant "chez soi” on va le
faire tout naturellement.
Mes talents, ce sont aussi tous ces défauts, cet
héritage, cette levure du calice de la vie qui est
arrivé à moi ; le calice avec la lie (Ps 75,8) de mes péchés, du péché intérieur hérité de mes parents
comme impuissance de la nature humaine, ainsi
que le péché qui vient de l'extérieur, par l’apprentissage des mauvaises habitudes. On doit
donner à Dieu cette lie afin qu’Il la transforme
en vin pur. Mais cela signifie que je dois moi aussi boire avec Lui, jusqu’à la lie, le calice de ma vie.
La pression qui vient autant de l’intérieur, que de l’extérieur, a fait que mon sang, ma vie, sont
chargés de misère, et lorsque je dis << Mon Dieu,
je ne peux rien faire >>, le simple fait de vivre cette
conviction est déjà une prière, c’est le début de
la prière. C’est la descente dans l’enfer qui est en
moi, la prise de conscience de mon impuissance
et de la souffrance que me donne l'illusion que je
pourrais faire quelque chose sans Dieu, ou bien
que je pourrais faire quelque chose par moi-même : << Mon Dieu, attends un peu, je vais d'abord
arrêter de fumer et après je viendrai à l’Église. »
C’est l’illusion de l'ego qui nous y plonge car il
ne veut pas renoncer aux plaisirs qu’il substitue
à notre soif de joie."
Ma première véritable rencontre avec le Christ .. au coeur de mon enfer de aux éditions Apostolia. de Mère Silouana (Vlad) du Monastère de Saint-Silouane-l'Athonite à Iassy