Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

mardi 31 janvier 2012

Pratique et sens du Grand Carême



"Complémentaire du livre du P. Alexandre Schmemann, « Le Grand Carême » (plus centré sur la structure et le sens des célébrations liturgiques), cet ouvrage bien conçu (et fort bien présenté) sera très utile pour accompagner le cheminement des fidèles à chacune des étapes du Grand Carême qui constitue chaque année un temps privilégié pour progresser spirituellement et participer aussi dignement que possible à l’anamnèse des grands mystères de l’économie salvatrice du Christ que sont Sa passion, Sa mort et Sa résurrection."

dimanche 29 janvier 2012

Une guerre civile en nous par Geronda Aemilianos

Geronda Aemilianos
"Ainsi que le disait Joseph l'Hésychaste (t 1959), vénérable Géronda, une guerre civile se déchaîne en nous quand il s'agit de décider entre l'être et la nécessité.
La violence est donc nécessaire, car nos passions sont sans nombre, la foule de nos passions est nombreuse comme le formule saint Maxime le Confesseur : «En conséquence notre vie est devenue pleine de gémissements ». Vous voyez ce que le bien-être nous a occasionné ? Mesurez-vous l'horreur, la « violence du bien-être? » Notre nature est divisée, est déchirée en mille morceaux, et notre cœur l'est également. Telle est la conséquence du péché qui se transforme en une quantité de maladies nauséabondes et nuisibles. Je ne parle pas des grandes passions, des passions à l'odeur fétide, mais des plus petites : égoïsme, vanité, folle témérité, tyrannie, distraction, doute, instabilité, bavardage inutile, envie, jalousie, plainte, tristesse, désespoir, découragement, acédie, mauvaise humeur, pusillanimité, l'inopportune affliction, pleurs, mélancolie. « La vie de l'impie est un tourment continuel », dit Job. Et cela signifie aussi : peur, angoisse, cœur épuisé et ténébreux, vie brisée. Telle est la violence de la facilité. Le remède? L'affliction volontaire, la mortification, la violence évangélique. Voilà la facilité de la violence, le combat qui nous rend joyeux, nobles, doux, paisibles. Notre cœur devient alors un jardin agréable, un trône de repos."
Archimandrite Aemilianos
(extrait de Catéchèses et discours 1. Le sceau véritable. Ed. Ormylia)

jeudi 26 janvier 2012

Briser les pensées mauvaises contre le Roc

Geronda Placide Deseille
"Oui, il ne suffit pas, pour être vraiment chrétien, d'aller à la liturgie chaque dimanche, de réciter chaque jour quelques prières, ou même d'observer les jeûnes prescrits par l'Église ... et pour le reste, de vivre comme tout le monde. Il faut encore, et c'est essentiel, mener ce que les saints Pères appelaient le combat invisible, ou encore « briser contre le Roc - qui est le Christ - les petits enfants de Babylone - qui sont les pensées mauvaises » (Ps. 136, 8). Oui, sans cesse défilent dans notre cœur une foule de pensées mauvaises ou inutiles, que nous laissons foisonner en nous et qui l'encombrent et nous entraînent au péché. Désirs mauvais de toute sorte, jugements sur les autres, pensées de jalousie, d'envie, d'inimitié, d'irritation, jeux de l'imagination ... Eh bien, dès qu'une pensée de ce genre naît en nous - il faut être extrêmement attentifs - quand elle n'est encore qu'un « petit enfant de Babylone », c'est-à-dire du diable et de nos passions, « la briser contre le Roc », c'est-à-dire couper court avec elle en disant et en répétant : « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi ! »"

lundi 23 janvier 2012

Richesse et pauvreté selon les Pères et aujourd'hui...

"Ce volume rassemble les principaux textes des Pères de l’Église sur les thèmes de la richesse et de la pauvreté, qui présentent au total des vues assez variées et subtiles, et montrent que le christianisme ne fait pas l’éloge de toute forme de pauvreté ni ne condamne toute forme de richesse. Par exemple, d’un point de vue spirituel, une richesse partageuse est supérieure à une pauvreté envieuse."

"La lecture des textes des Pères contenus dans cet ouvrage constituera une aide précieuse pour comprendre, d’un point de vue spirituel et dans une perspective chrétienne, les conditions économiques et sociales du monde dans lequel nous vivons et pour trouver des solutions à certains problèmes qui s’y posent."

LIRE la recension que fait Jean Claude LARCHET de la réédition de cette anthologie sur orthodoxie.com

jeudi 5 janvier 2012

Le clergé et le tabac... par St Parthenios

St Parthenios de Chios
Nicodème de la Sainte Montagne appelait les cigarettes «herbe immonde puante», et Saint Parthenios conseillait aux pèlerins de ne pas fumer. Étant donné qu’il nuit au corps, qui est «le temple de Dieu», il appelait les cigarettes, et le tabac en général, "l'encens du diable." Le Saint tentait de convaincre les gens que le tabagisme n'est pas seulement ruineux et nocif pour l'organisme, mais que fumer est également un comportement peu convenable pour les fidèles. Cette pratique est particulièrement inconvenante voire honteuse pour un prêtre. Lorsque Saint Parthenios rencontrait un prêtre qui avait fumé et essayait de le cacher, il disait: «Je sais avec quel genre d'encens vous encensez ! Il est préférable de sentir soit seulement l'odeur de l'encens soit seulement l'odeur des cigarettes, parce que l'encens et les cigarettes ensemble ne font pas une odeur bien agréable! "Ce que le Saint voulait dire c’est que fumer ne convient pas au clergé et que si un membre du clergé fume, il aurait mieux valu pour lui rester laïc. Tout le monde reconnaît maintenant les conséquences néfastes du tabagisme. Que ce conseil du Saint aide tous ceux qui font preuve de bonne volonté. (Version française de Maxime le minime Extrait de la "Vigne véritable" n ° 38, épuisé. source)