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mardi 11 juin 2013

CE QUE DOIT ÊTRE UN PÈRE SPIRITUEL CONFESSEUR

Celui qui reçoit les confidences des hommes doit être un modèle de toutes les vertus: tempérant, humble, faisant le bien, priant Dieu à toute heure, afin qu’il donne une parole de sagesse pour corriger ceux qui viennent à lui. Et tout d’abord, il doit lui-même jeûner le mercredi et le vendredi pendant toute l’année, comme le prescrivent les saints canons, afin que ce qu’il pratique lui-même, il puisse ordonner aux autres de l’accomplir. Car, s’il est lui-même ignorant, intempérant et voluptueux, comment peut-il enseigner les vertus aux autres? Et, d’autre part, quel insensé peut l’écouter dans les choses qu’il dit, le voyant déréglé et ivrogne, alors qu’il enseigne aux autres à ne pas s’enivrer, ou à pratiquer quelque autre vertu qu’il ne pratique pas lui-même? Car les yeux sont plus sûrs que les oreilles, dit la sainte Écriture. Ainsi, veille sur toi-même, ô Père spirituel, car si une des brebis périt à cause de ta négligence, c’est de tes mains qu’on l’exigera. Car, dit l’Écriture, maudit celui qui fait l’oeuvre du Seigneur avec négligence. Et Basile le Grand dit : Veille à ne pas craindre l’homme tombé dans le péché, afin de ne pas livrer le Fils de Dieu aux mains des indignes, afin de ne pas avoir peur d’un des puissants de la terre, et de ne pas donner la communion, fût-ce même à celui qui porte le diadème. Car les saints canons ne permettent pas aux indignes de communier, puisqu’ils sont considérés comme des païens. S’ils ne se convertissent pas, malheur à eux et à ceux qui les communient ! ... Gardant ces préceptes, et d’autres semblables, et, avant tout, conservant intacts les enseignements de l’Église, tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent. Si quelqu’un ose recevoir des confidences et des confessions sans lettre d’autorisation de l’évêque du lieu, celui-là encourra les peines canoniques, comme transgresseur des divins canons; car non seulement il se perd lui-même, mais ceux qui se sont confessés à lui ne sont pas confessés. Et ce qu’il a lié ou délié ne l’est pas en réalité, d’après le sixième canon du concile de Carthage, et le quarante-troisième du même concile.
(in Trebnik - Trad. Feu P. Denis Guillaume d'Eternelle mémoire)

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