Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

vendredi 15 novembre 2013

Lorsque vous approchez des mystères sacrés de la table sainte par St Jean Chrysostome

Lorsque vous devez approcher des sacrés mystères de la table sainte et redoutable, ne le faites qu'avec un pieux effroi, avec une conscience pure, avec le jeûne et la prière, sans bruit et sans tumulte, sans frapper des pieds, sans vous pousser les uns les autres, car c'est la marque d'un dédain superbe et d'un mépris extrême. Une pareille conduite attire les plus grandes punitions sur ceux qui se la permettent. Pensez, ô mon frère ! pensez à la victime que vous allez toucher, pensez à la table dont vous approchez ! Songez que vous qui êtes cendre et poussière, vous participez au corps et au sang de Jésus-Christ ! Si le prince vous invitait à un repas, vous ne vous présenteriez qu'avec crainte, vous ne toucheriez aux mets qui vous seraient servis qu'avec respect et circonspection; et lorsque Dieu lui-même vous invite à sa table, une table où il vous sert son propre Fils, lorsque les puissances angéliques ne se tiennent en sa présence qu'avec une frayeur respectueuse, lorsque les chérubins se voilent la face, et que les séraphins s'écrient avec tremblement: Saint, Saint, Saint, le Seigneur (Apoc. IV, 8), vous, qui le croirait? vous approchez du banquet spirituel avec tumulte et en poussant des clameurs ! Ne savez-vous donc pas que votre âme, dans cette circonstance, doit être calme et paisible! qu'il faut alors une paix profonde, une tranquillité parfaite, et non ce mouvement et ce tumulte qui rendent impure l'âme de celui qui approche de la table sainte. Quelle excuse nous resterait-il, si nous ne pouvions au moins purifier des passions qui nous souillent le moment où nous en approchons? Qu'y a-t-il pour nous de plus essentiel que les mets qu'on nous y sert? qu'est-ce qui nous trouble et nous inquiète? qu'est-ce qui nous presse d'abandonner l'Eglise pour retourner dans le monde? N'excitez pas, je vous supplie, n'excitez pas contre vous-mêmes la colère divine. Le mets qu'on vous sert est le remède efficace de vos blessures, une source inépuisable de richesses, la clef spirituelle qui vous ouvre le royaume des cieux. Ne le prenons donc, ce mets, qu'avec crainte et avec actions de grâces; jetons-nous aux pieds de Dieu en confessant nos fautes, pleurons sur nos péchés, adressons-lui de ferventes prières; et, après avoir purifié nos consciences, approchons-nous tranquillement et avec la modestie convenable, comme devant nous présenter au souverain Roi du ciel. Vénérons les purs et très saints dons que nous recevrons; embrassons-les des yeux, enflammons notre coeur, afin de venir à la table sacrée, non pour y prendre notre jugement et notre condamnation, mais pour y trouver la tempérance de l'âme, la charité, la vertu, la réconciliation avec Dieu, une paix ferme et solide, un moyen de nous sanctifier nous-mêmes et d'édifier nos frères.
St Jean Chrysostome
(source)

vendredi 8 novembre 2013

La vie dans le Christ

"La tâche sacrée qui se trouve aujourd’hui en face de l’Orthodoxie et en particulier de sa jeunesse qui se détache souvent du libéralisme des générations passées, est de redécouvrir la victoire pascale dans la vie quotidienne de l’Eglise. La foi commune et le culte des Apôtres et des Pères demeurent essentiellement inchangés dans nos livres liturgiques et canoniques, mais en pratique, dans l’esprit du clergé et des fidèles, règne une grande confusion, due sans aucun doute à un manque de compréhension spirituelle de la nature même de l’œuvre du Christ dans l’Eglise. C’est ainsi que de nombreuses gens qui prétendent être orthodoxes et qui veulent sincèrement l’être, conçoivent la vie de l’Eglise conformément à de vagues sentiments personnels et non à l’esprit des Apôtres et des Pères de l’Eglise. Ce qui manque, c’est une acceptation vivante de ce que présuppose la vie sacramentelle de l’Eglise.

Ce manque de compréhension explique dans une grande mesure les faiblesses de l’Eglise dans le monde occidental et en particulier celle qui caractérise son attitude à l’égard des différentes variantes de schisme et d’hérésie. Ceux qui ne peuvent comprendre que » l’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Rom 8,16) ne peuvent prêcher la Vérité, mais doivent se poser la question: ne sont-ils pas eux-mêmes en dehors de la Vérité et, par conséquent, membres morts de l’Eglise ?" Protopresbytre Jean Romanides
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mercredi 6 novembre 2013

PROCESSION ORTHODOXE EN RUSSIE



Quelqu'un vous avait dit que l'Orthodoxie ne concernait qu'une minorité en Russie et que l'ex URSS était surtout peuplée d'anciens du KGB ou de nouveaux riches... ?



Du 2 au 7 juin 2012 en Russie : Environ 35.000 pèlerins ont participé à la Procession de Velikoretsky, organisée chaque année dans la région de Kirov. Le cortège est associé à l'icône de Saint Nicolas le Thaumaturge " Non-faite-de mains-d’homme" Selon la tradition, un paysan local nommé Semyon Agalakov a trouvé cette icône en 1383 sur les rives de la rivière Velikaya. Par la suite un villageois, incapable de marcher, a été guéri par l'icône, elle a été ainsi reconnue comme miraculeuse et est devenu l'objet d’un pèlerinage. Plus tard, le clergé et les dirigeants de la ville de Khlynov, la capitale de la région de Viatka, ont lancé un appel aux habitants des lieux. Ils ont demandé aux habitants du village de Krutitsy, où l'icône était gardée, de la transférer à Khlynov. Les habitants de Khlynov ont promis de faire revenir l'icône chaque année sur son lieu d'apparition sur la rivière Velikaya. Depuis ce temps, chaque année des milliers de pèlerins portent cette icône sur un parcours de 150 kilomètres de la Sainte Cathédrale de la Dormition du monastère Trifonov au village de Velikoretsky.(source)



 

Photography: RIA Novosti / Vladimir Astapkovich

De l'horreur du Bolchévisme à la Renaissance spirituelle de la Russie


lundi 21 octobre 2013

jeudi 17 octobre 2013

La différence entre une vie naturellement bonne et une vie chrétienne

 Vous vous demandez quelle est la différence entre une vie naturellement bonne et une vie chrétienne ?
St Théophane archevêque de Poltava
 le nouveau reclus
 «La différence est grande. Le Chrétien vit une vie de grâce, alors qu'une personne qui est simplement bonne par nature, est sans grâce. Nous voyons à quel point est importante cette condition par le fait que nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, et non pas par de bonnes actions. Les bonnes actions qui sont effectuées pour l'amour du Christ et dans l'esprit de ses commandements nous rendent capables de recevoir la grâce de Dieu. Sans la grâce de Dieu, indépendamment de la qualité d'une personne, il ne peut être sauvé. Le centurion Corneille, a effectué beaucoup de bonnes actions , mais il lui a été révélé qu'il ne pouvait être sauvé que lorsque le Saint-Esprit descendrait sur lui par l'apôtre Pierre. Ce concept est développé de manière simple et en profondeur dans le dialogue célèbre de saint Séraphim avec Motovilov : " Sur l'acquisition du Saint-Esprit. " En essence, sans la grâce de Dieu, il ne peut y avoir vraiment de bonnes actions. On peut dire la même chose à propos des larmes. Si une personne est imparfaite ses larmes sont imparfaites . Il existe différents types de larmes. Parfois, elles proviennent de la sensibilité, parfois de la douleur, parfois de la colère, ce ne sont pas des larmes chrétiennes. Les véritables larmes ne viennent que quand on est en deuil à cause de ses péchés ou quand on éprouve de la gratitude envers le Seigneur pour Sa bonté et Sa miséricorde envers nous. Pour vivre une vie pleine de grâce il faut éviter les distractions et préserver la paix du cœur. Il est donc plus avantageux pour celui qui désire une vie de grâce de vivre une vie plus isolée, plutôt que de s'absorber dans toutes sortes d’activités mondaines. "

vendredi 4 octobre 2013

Bénédiction des fruits de la terre

 
Bénédiction de la récolte des pommes et autres fruits lors de la Fête de la Transfiguration à Turov, à quelque 250 km au sud de Minsk, le 19 Août 2013. AFP PHOTO / VIKTOR DRACHEV

(source)
 


jeudi 3 octobre 2013

Force et faiblesse du chrétien par st Jean de Karpathos

St Jean de Karpathos
"Les démons tentent de nuire à votre résolution intime en combattant vos âmes avec une variété indicible de tentations. Cependant, de ces nombreuses tribulations une guirlande est tissée pour vous ; la puissance du Christ « vient en sa plénitude en nous dans notre faiblesse» (II Cor 12:9)"

dimanche 29 septembre 2013

Vertu personnelle et Miséricorde divine par St Jean Chrysostome


St Jean Chrysostome

"Même si nous avons à notre crédit des milliers d'actes de grande vertu, notre confiance à nous faire entendre doit être fondée sur la miséricorde de Dieu et son amour pour les hommes. Même si nous sommes au sommet de la vertu, c'est par miséricorde que nous serons sauvés."

mercredi 18 septembre 2013

Avec crainte de Dieu, foi et amour, approchez !

"Que la participation à tes saints Mystères, Seigneur, ne me soit ni jugement, ni condamnation, mais la guérison de mon âme et de mon corps. Amin"

jeudi 12 septembre 2013

прелесть : L’illusion spirituelle selon l'enseignement ascétique orthodoxe [1]

"Le concept de прелесть, une des clés de l'enseignement ascétique orthodoxe, est complètement absent dans le monde protestant et catholique qui a produit le mouvement "charismatique" ; et ce fait explique pourquoi une illusion si évidente peut prendre une telle influence sur des cercles formellement "chrétiens" et aussi pourquoi un "prophète" comme Nicolas Berdiaïev, venu d'un horizon orthodoxe, peut regarder comme absolument essentiel que "dans le nouvel âge du Saint-Esprit" "il n 'y aura plus rien de la vision ascétique du monde". La raison en est évidente : la vision du monde ascétique orthodoxe donne les seuls moyens par lesquels les hommes, ayant reçu le Saint-Esprit à leur baptême et à leur chrismation, peuvent vraiment continuer à acquérir le Saint-Esprit dans leurs vies ; et il enseigne comment reconnaître et se garder de l'illusion spirituelle. La "nouvelle spiritualité" dont rêvait Berdiaïev et que le "renouveau charismatique pratique en réalité, a un fondement entièrement différent et est vue comme une fraude à la lueur de l'enseignement ascétique orthodoxe. Par conséquent, il n'y a pas de place pour les deux conceptions dans le même univers spirituel ; pour accepter la "nouvelle spiritualité" du "renouveau charismatique", on doit rejeter le christianisme orthodoxe ; et inversement, pour rester un chrétien orthodoxe, on doit rejeter le "renouveau charismatique" qui est une contrefaçon de l'Orthodoxie."  (à suivre)
Père Seraphim Rose (in "L'Orthodoxie et la religion du futur"
 traduit par Laurence Guillon) (à suivre)