Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

jeudi 23 août 2012

Bénédiction du miel à Optina




 
La bénédiction du nouveau miel qui a lieu traditionnellement le premier jour du Carême de la Dormition. source

lundi 20 août 2012

Le commencement de notre journée liturgique

 

[...] "Nous commençons notre journée liturgique avec ce que le monde profane considère comme la fin de la journée. Nous ne commençons pas quand le monde commence son emploi du temps frénétique quotidien, non pas quand nous devons protéger nos yeux de la lumière du soleil brillant  qui rend flous les détails, mais au moment où les créatures de Dieu commencent à s'installer dans leurs nids, quand le calme s'installe sur terre et sur mer, et que tout est baigné dans une douce lumière sereine dont les ombres soulignent la création de Dieu. Dans de telles conditions, on peut étudier calmement et apprécier la complexité et la beauté de la création de Dieu, nous pouvons expérimenter cette paix dont Motovilov a parlé dans sa fameuse discussion avec Saint Séraphim sur l'Esprit Saint. Ressentant cette paix, nous pouvons nous joindre activement aux belles paroles d'action de grâces chantées à l'Entrée le soir [Lumière Joyeuse]. Après avoir vu le monde dans la lumière du soir, nous percevons ce qui nous échappe parfois dans la lumière de midi : en tout temps, il digne de glorifier le Seigneur Qui donne la Vie."
LIRE la suite ICI (sur le beau site de Claude)

samedi 14 juillet 2012

Le but de la vie humaine (1) par Geronda Placide

 "Oui, il faut que nous soyons bien conscients de ce que le but de la vie humaine, c'est d'arriver à être tellement vidés de nous-mêmes, que le don de l'Esprit-Saint puisse se manifester en nous, sous cette forme d'une joie, d'une disponibilité intérieure, qui nous rende prêts à nous confier totalement, filialement, à notre Père céleste, à nous confier à sa providence divine, et en même temps nous incite à nous donner spontanément, joyeusement, à notre prochain, à le servir, à l'accepter comme il est, à l'aimer quels que soient ses défauts, ou quels que soient même les torts qu'il ait pu nous causer."

mercredi 11 juillet 2012

Une cloison étanche entre notre existence terrestre et notre vie en Christ ?


"L'homme preneur d'absolu, ρrécοnstruit pour les épousailles divines et pour vouloir infiniment l'infini, est inévitablement condamné à ne pouvoir se satisfaire d'une finitude qu'il commet la lourde erreur de vouloir infiniment. Et cette finitude tantôt prend la forme de l'érôs, tantôt celle de l'art, de l'actiνité professionnelle, de la science et de la technique, tantôt notre finitude s'offre á nous dans l'ordre de la vie politique, du pouvoir, de l'ambition Rien de ce que nous expérimentons de bien et de vrai dans la société pluraliste et éclatée ne saurait être renié, mais aussi rien de tout cela ne saurait combler ni stabiliser nos coeurs tyrannisés par le désir irrassasiable de l'Infini et la soif inextinguible de l'Absolu. Vouloir mettre une cloison étanche entre notre existence humaine, terrestre, socio-historique, et notre vie en Christ toute tendue vers l'acquisition du saint Esprit, c'est méconnaître complètement le fait qu'il incombe aux chrétiens d'influer du dedans, et comme en secret, de communiquer au monde la seule sève qui lui permettre de vivre d'une vie véritable et non point à petit feu, décolorée et morte." P. André Borrely


mardi 3 juillet 2012

Avoir l’assurance qu’on fait le bien...

"Autre chose en effet est d’être tombé dans une foule de fautes et de désespérer de son propre salut, autre chose de pratiquer le mal comme si c’était le bien et d’avoir l’assurance qu’on fait le bien. Dans le premier cas en effet, vient-on à être instruit de la pénitence et de l’amour de Dieu pour les hommes, à apprendre qu’il n’est pas multitude de péchés que n’efface la pénitence, que « là où a abondé le péché, a surabondé la grâce», et qu’« il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent », (alors) peut-être un jour se reprendra-t-on et, touché de componction, aura-ton le désir de voir sa conscience délivrée de ces fautes sans nombre et soulagée de cet insupportable fardeau, peut-être se relèvera-t-on et comptant pour rien tout le reste, je parle des choses de cette vie, entrera-t-on avec ferveur dans la voie du repentir. Mais dans le second cas où il est plus difficile de se redresser, on renonce entièrement à se soigner par de tesl remèdes : comment en effet accepterait-il seulement d’être soigné, celui qui ne se laisse pas convaincre qu’il gît malade ou blessé? Impossible !"  St Syméon Le Nouveau Théologien

Quand l'homme regarde la création avec le regard de Dieu

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Quand l'homme regarde la création avec le regard de Dieu, il ne voit que beauté partout où se pose son regard.
Les "artistes" depuis Marcel Duchamp se sont attachés pour ne pas dire acharnés à nous montrer que c'est le regard qui est créateur avant tout et que l'objet regardé n'est d'aucune importance puisque c'est la subjectivité du regard de l'artiste qui compte avant tout... Cela ne semble pas très éloigné de mon commentaire de la photo montrée ci-dessus mais il n'empêche : je veux bien qu'on soit capable de constater l'aspect esthétique d'un objet tout à fait prosaïque, bêtement utilitaire, voire vulgairement spécialisé dans le moins nobles des besoins humains à savoir l'élimination de l'urine recueillie dans une cuvette en céramique mais l'urinoir en question restera toujours et à jamais un objet utilitaire malodorant et peu ragoûtant destiné à être placé dans des WC publics... la "contemplation" s’arrêtera là même si on le place dans un musée renommé pour la valeur de ses œuvres exposées après l'avoir baptisé "Fontaine"



En sera-t-il de même pour une œuvre photographique ou picturale qui saisit un instant de la création selon un angle jamais choisi jusque là ? On peut en douter. Une photo comme celle-ci nous émerveille non seulement sur la création mais sur la capacité créatrice de l'homme fait à l'image de Dieu et, excusez du peu, ce n'est pas la même perspective... bien heureusement.

samedi 30 juin 2012

Pourquoi racontes-tu, toi, mes œuvres de justice ?



Frères et Pères, si seulement j’avais gardé un perpétuel silence : j’aurais pu alors déploré mes défauts, sans jamais me charger de l’office d’enseigner, sans adresser d’instruction à votre Charité, sans rien faire pour montrer à autrui les voies du salut : non que ce soit une occupation contraire au commandement de Dieu, bien plutôt est-ce là une chose qui lui est agréable, mais c’est moi en fait qui me trouve indigne d’une telle charge spirituelle. Aussi ai-je craint, moi chétif, qu’à mon sujet on ne m’appliquât très à propos ce mot de David : « Dieu a dit au pécheur : Pourquoi racontes-tu, toi, mes œuvres de justice, et c’est toi qui as haï l’instruction et rejeté mes paroles derrière toi » St Syméon le Nouveau Théologien ( Catéchèses II)

Si le grand saint le dit, combien plus puis-je prendre à mon compte de  telles paroles...Bien souvent je me demande pourquoi continuer cette publication... Chers frères, priez Dieu pour le pauvre Maxime