Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair

« Les chrétiens se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour le vêtement, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle… Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants mais ils n’abandonnent pas leurs enfants. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais sont citoyens du ciel ».

…………«Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance» (Genèse 1)—« Le verbe de Dieu est devenu homme, afin que tu apprennes de l’homme comment l’homme peut devenir Dieu » Clément d’Alexandrie (Protreptique, I,8,4)— « Le verbe de Dieu qui à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes afin de faire de nous cela même qu’Il est » Irénée (Ad haer. ,V,Paef.P.G.,7 COL. 1120)— « Dieu s’est fait porteur de la chair, pour que l’homme puisse devenir porteur de l’Esprit », Athanase ( De inc. Verbi,8)— « Dieu le Verbe nous a donné les prémices de l’Esprit-Saint, afin que nous puissions devenir des dieux à l’image du Fils de Dieu » Athanase, (P.G., 26,997 A)— « Dieu a créé le monde pour y devenir homme et pour que l’homme devienne Dieu, par grâce, et participe ainsi aux conditions de l’existence divine », Maxime le confesseur ( De incarnatione)— « Il est devenu homme à cause de toi, en sorte que toi, par lui, tu deviennes Dieu » Grégoire le théologien (Discours,XL)

samedi 1 octobre 2011

Confessez-vous à un père spirituel expérimenté par St Nicodème L'hagiorite

St Basile le Grand
«Tout d'abord, cherchez à savoir autour de vous qui est le Père spirituel le plus expérimenté, car Basile le Grand  (Regulæ Brevius 229, PG 31, 1236A)  dit que tout comme les gens ne montrent pas leurs maladies et leurs blessures corporelles à n'importe quel médecin, mais [de préférence] à ceux qui sont expérimentés et qui savent comment les traiter, les péchés, pareillement, ne doivent pas être révélés à n'importe qui, mais seulement à ceux qui sont capables de les guérir: La confession des péchés doit être accomplie de la même manière que l’exposé des maladies corporelles. Ainsi comme les hommes ne révèlent leurs maladies du corps qu'à ceux qui sont expérimentés dans leur traitement, et non à tout le monde ni au premier venu, de même la confession des péchés,  également, ne devrait avoir lieu qu'en présence de ceux qui sont capables de les traiter, [car] comme il est écrit : «Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas.» (Rom. 15-1) c'est-à dire éliminez-les [(ces faiblesses)] par vos soins. » St Nicodème l'Hagiorite (Version française par Maxime le minime d'un extrait du site Orthodox info)

jeudi 29 septembre 2011

UNE NOUVELLE PAGE SUR L'EDUCATION ORTHODOXE DES ENFANTS

LES HOMÉLIES DE P. GEORGES MORELLI SUR L’ÉDUCATION DES ENFANTS
Une nouvelle page du blog Vie orthodoxe sur  les enfants
voir le nouvel onglet ci-dessus

dimanche 25 septembre 2011

Le cœur sans Dieu n'est jamais satisfait

"Pourquoi est-ce que nous passons par des périodes de bonheur suivies de périodes de découragement? Cela semble se produire en particulier après un événement joyeux. Cela arrive même à ceux qui ont tout : une belle maison, un bon travail, beaucoup d'amis, et tous les moyens de jouir de toutes sortes de divertissements ou même de vacances exotiques. Pourquoi avons-nous encore l'expérience de la tristesse dans nos vies quand nous sommes autant bénis?




Saint Théophane nous rappelle que nos distractions peuvent faire naître de tels sentiments.
Les distractions, particulièrement celles qui sont agréables, peuvent faire place à la dépression, parce que même si ce ne sont pas des péchés, elles sont incapables de vraiment combler les besoins du cœur.

C’est une chose habituelle pour nous de rechercher à satisfaire ce besoin de contentement profond à travers les activités mondaines : Un match de football, un festival, une pièce de théâtre ou un film, une fête et ainsi de suite. Mais ce ne sont que des satisfactions de surface et qui ne durent que peu de temps eu égard à ce que nous désirons au plus profond de nous-mêmes. Elles forment un cycle de bonheur suivi de tristesse quand cela se termine. Elles ne nous aident pas quant à l'angoisse de la mort à venir et de l'inconnu que cela implique pour nous. Elles nous distraient seulement des questions profondes que notre fin ultime fait naître au plus intime de nous-mêmes. Notre cœur est à la recherche de quelque chose que de telles activités mondaines ne peuvent nous donner. Nous aspirons à une satisfaction que toutes les activités, toutes les richesses, tous les amis, toutes les processions de ce monde ne nous donneront pas.

La vraie joie et le contentement viennent seulement d’une relation profonde avec Dieu. Il est notre but. Notre objectif est d'être uni à Lui pour l'éternité. Avec Lui il n'y a pas de mort. C'est le message de Jésus-Christ. C'est la voie de Sa Vie, Son Enseignement, Sa Crucifixion et Sa Résurrection. Il nous a montré la voie et nous a appelés à le suivre et à nous joindre à Lui. Tant que nous continuons à rechercher l'union avec Dieu, que nous faisons de notre mieux pour réaliser ses commandements, rester humble à ses yeux en cherchant le pardon et la miséricorde pour tous nos faux pas, nous nous rapprochons de plus en plus du bonheur, du vrai bonheur pas celui qui va et vient, de quelque chose qui ne peut pas être nous être enlevé, comme les satisfactions temporaires que nous obtenons de nos divertissements.

Saint Théophane a dit :
"N’oubliez pas Dieu, et remerciez-le pour tout bien être, en acceptant un tel confort comme venant de ses mains ... Dieu sollicite votre cœur une fois pour toutes, et le cœur a le désir de Dieu, car sans Dieu, il n'est jamais satisfait, il s'ennuie ; examinez-vous sous cet angle. Peut-être y trouverez-vous  la porte de la paix de Dieu. Rendez grâce à Dieu pour tout !"
Version  française par Maxime le minime

jeudi 22 septembre 2011

Le Seigneur est Celui qui confesse par l'intermédiaire du prêtre.


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"L'homme dépasse la mesure en beaucoup de domaines; il perd alors sa paix intérieure et éprouve le besoin d'aller se plaindre auprès de quelqu'un. Quand on s'est plaint auprès d'un ami, on se sent mieux aussitôt. Il faut donc aller voir un prêtre car celui-ci est investi de la grâce divine pour vous accorder l'aide nécessaire. En réalité, le Seigneur est Celui qui confesse, le Seigneur est Celui qui célèbre la Liturgie. Le Seigneur est Celui qui ordonne tout ; Il célèbre, Il donne la communion ; Il le fait par l'intermédiaire des prêtres ... Or les gens réfléchissent peu à ce sujet."


dimanche 4 septembre 2011

Le Mariage, aussi merveilleux et unique que la connaissance que le mystique a de Dieu

P. Alexandre Eltchaninoff
"Dans le mariage seul, les êtres humains peuvent pleinement se connaître l'un l'autre : le miracle de sentir, de toucher, de voir la personnalité d'un autre - et cela est aussi merveilleux et unique que la connaissance que le mystique a de Dieu. C'est pour cette raison qu'avant le mariage l'homme survole la vie, l'observe du dehors ; uniquement dans le mariage plonge-toi en elle, y entrant à travers la personnalité d'un autre. Cette joie de connaissance réelle et de vie réelle nous donne ce sentiment de plénitude achevée et de satisfaction par lequel nous sommes plus riches et plus sages"  (in Journal cité par le P. Georges Habra dans Amour et concupiscence)

samedi 27 août 2011

Remèdes contre la vaine gloire par St Jean Cassien

"L'athlète du Christ qui veut lutter vaillamment dans les combats spirituels, doit se hâter de vaincre la vaine gloire, cette bête cruelle qui prend des formes si différentes. Le moyen de résister à ses attaques si nombreuses, c'est de se rappeler cette parole de David :

« Dieu disperse les ossements de ceux qui veulent plaire aux hommes » (Ps 52, 6). 

Ne nous permettons jamais d'abord de faire quelque chose par un motif de vaine gloire et pour mériter des louanges ; puis, lorsque nous avons commencé quelque bonne action, efforçons-nous de conserver la pureté de notre intention, de peur que la vanité ne vienne gâter le fruit de nos travaux. Nous devons éviter aussi, dans nos rapports avec nos frères, tout ce qui sortirait des règles ordinaires, tout ce qui pourrait nous faire remarquer et nous attirer l'estime particulière des hommes. Ce serait la preuve la plus certaine que nous sommes atteints de cette maladie mortelle de la vaine gloire. Nous pourrons facilement y échapper, si nous considérons que non seulement nous perdrons le fruit de tout ce que nous aurons entrepris par un motif de vanité, mais encore que nous nous rendrons coupables d'un crime qui méritera des supplices éternels, comme les sacrilèges, puisque nous aurons outragé Dieu, en faisant, pour plaire aux hommes, ce que nous devions faire pour lui seul, et Celui qui voit le secret des coeurs nous convaincra d'avoir préféré les hommes à Dieu, et la gloire du monde à celle qu'il nous prépare." (St Cassien Institutions 11)

mercredi 8 juin 2011

Le Starets n’applique pas de règles abstraites provenant d'un livre


"La relation entre le père spirituel et ses enfants est très variable. Certains visitent un Starets peut-être seulement une ou deux fois dans une vie, à un moment de crise particulière, tandis que d'autres sont en contact régulier avec leurs Starets, le voyant tous les mois ou même tous les jours. Aucune règle ne peut être fixée à l'avance, l'association se développe d’elle-même sous la direction immédiate de l'Esprit.
La relation est toujours personnelle. Le Starets n’applique pas de règles abstraites provenant d'un livre, comme dans la casuistique de la Contre-Réforme catholique, mais il voit en chaque occasion particulière cet homme ou cette femme qui est devant lui, et illuminé par l'Esprit, il cherche uniquement à transmettre la volonté de Dieu, spécifiquement pour cette personne unique."              LIRE L'ARTICLE en entier

(Version française de Maxime le minime de l’article du site http://www.pigizois.net/agglika/What_is_an_Elder.htm)

mardi 24 mai 2011

Comme le corps a des oreilles, ainsi en est-il de l'âme...

St Tikhon de Zadonsk
« Comme le corps a des oreilles, ainsi en est-il de l'âme. Tout le monde n’ouvre pas ses oreilles, de même toutes les âmes ne le font pas non plus. Dieu commande à l'âme : ne tue pas, ne vole pas, ne commets pas d'adultère, détourne-toi du mal et fais le bien, etc. L'âme dont les oreilles sont ouvertes, entend et écoute la parole de Dieu et fait ce que Dieu ordonne. Vraiment, une telle âme, ne peut qu’entendre Dieu et obéir à ses commandements, si elle a ses oreilles ouvertes. Les hommes écoutent et accomplissent les commandements des rois de la terre et des moindres autorités, et une âme n’écoutera pas la parole de Dieu si elle a les oreilles ouvertes ? Evidemment oui  ! Et avec quelle ferveur et quelle joie n'écoutera-t-elle pas et ne Lui dira-elle pas  : « Mon cœur est prêt, O Dieu, mon cœur est prêt » (Ps. 107:2) »

vendredi 6 mai 2011

Seul l'Esprit Saint peut juger nos âmes, personne d'autre n'a ce droit.


"Essayez de toujours veiller à ce que la prière de Jésus-Christ s’intègre à votre cycle quotidien, à votre travail, à chacun de vos souffles et à tous vos sens. Alors oui, comme votre cœur va se réjouir ! Quel bonheur vous allez ressentir parce que votre esprit s'élèvera vers les cieux ! C’est pourquoi il ne faut pas oublier de toujours dire : «Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi.»
Quand vous chanterez, vous aurez la compréhension des hymnes ; ce qui aura pour conséquence que vous aurez le désir et probablement la voix et l'humilité pour donner en retour les paroles de Dieu. Ainsi, ne pas faites davantage injure à votre âme, mais dans le secret de votre intimité dîtes la prière « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi » ...
Lorsque vous travaillez, ne laissez pas votre travail absorber toutes vos pensées et votre énergie, mais dites la prière à voix basse. Il s’en suivra que vos travaux seront bons, sans erreur, que vos idées seront claires, et que les performances de votre travail en seront améliorées. Allez-y, alors, dites la prière de Jésus-Christ, afin que vos travaux soient bénis, « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi ».

Le Saint-Esprit protège l'âme qui prie. Il entre dans les profondeurs de l'âme, Il a le contrôle sur le monde intérieur de l'âme et l'oriente vers la sainte volonté de Dieu. Ce n'est qu'alors que l'âme a le pouvoir de dire, avec le Prophète: « Bénis le Seigneur, ô mon âme, et tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! » (Ps. 103, 1). Allez-y, priez: « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi », vous aurez ainsi la protection du Saint-Esprit.
Lorsque le Saint-Esprit protège votre âme, vous vous sentez rempli et humble. Vous n’êtes pas affectés par l'injustice, l'ironie ou la louange. Vous vivez dans une atmosphère spirituelle que le virus du péché ne peut pas pénétrer. Seul l'Esprit Saint peut juger nos âmes, personne d'autre n'a ce droit. L'Esprit Saint nous donne un regard neuf et un raisonnement neuf. Dites la prière souvent, ainsi vous pourrez vivre dans l’assurance quel que soit votre environnement « Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi. » 
ANCIEN JOSEPH

dimanche 17 avril 2011

Quatre choses essentielles pour notre combat spirituel

Saint Hesychius donne ce conseil pour notre lutte pour surmonter les passions :



"Celui qui est engagé dans le combat spirituel doit cultiver à chaque instant les quatre éléments suivants : l'humilité, une extrême attention, la réfutation (des pensées) et la prière."

L' humilité, dans la mesure où ses adversaires au combat sont les démons de l'orgueil, de sorte qu'il lui faudra à portée de main l’aide du Christ dans son cœur, car « le Seigneur résiste aux orgueilleux. » (Jacques 4:6; 05:05 1Pierre)

La vigilance, de sorte que l'on ne permettra pas au cœur de laisser la moindre pensée s’installer, quelque bonne qu’elle paraisse.

Le rejet, de sorte que, dès que l'on a détecté la venue d’une pensée, on puisse la repousser immédiatement avec énergie.

La prière, de sorte qu’après avoir réfuté une pensée, on peut supplier le Christ avec «d’ineffables gémissements» (Romains 8:26) Ensuite, l'ascète verra l'ennemi lié ou pourchassé par le noble nom de Jésus, comme la poussière par le vent, ou comme une fumée qui s'évanouit avec ses rêves.

Saint Hesychius ajoute ce qui suit sur l'importance de la prière :
"Celui qui n'a pas une prière libre des pensées est sans arme pour le combat. J’entends par prière une de celles qui sont pratiquées sans cesse dans les profondeurs de l'âme, de sorte que l'ennemi qui nous combat secrètement puisse être vaincu et brûlé par cette invocation du Christ. Car il vous faut regarder avec un œil de l'esprit particulièrement attentif à ce qui le pénètre, et ce faisant, couper immédiatement la tête du serpent par le rejet, tout en appelant le Christ par des gémissements. Grâce à l'expérience, vous parviendrez à connaître l’aide de Dieu, puis vous verrez clairement la véritable condition du cœur."

Saint Théophane conseille dans son commentaire sur l'enseignement de Saint Hésychius :



"Une personne dont la décision d'appartenir au Seigneur est sincère ne peut pas éviter le chemin décrit. Il peut concevoir de grandes œuvres et tourner autour des choses de différentes manières, mais jusqu'à ce qu'il vienne dans cette voie, ce sera sans résultat. Je vous indique directement la voie afin que vous n’erriez pas dans toutes les directions. Soyez plus diligents dans votre entreprise, et vous trouverez le succès. Cependant, vous devez œuvrer de toutes vos forces, parce que sans efforts il n'y aura rien."

mercredi 6 avril 2011

La vie orthodoxe... dans un pays orthodoxe !

C'est ça aussi la vie orthodoxe.
Ça, c'était un (bon) début de Carême...à Kalymnos !



jeudi 24 mars 2011

"Nous avons besoin de faire un pas et Dieu alors en fera dix" par Père Moïse de l'Athos

L'Ancien Porphyrios - Témoignage et expériences
Conversations avec des amis grecs et chypriotes 


P. Moïse de la Skite
St Panteleimon
de l'Athos
K.I. : Père Moïse, comme on peut le constater à la lecture de vos livres, la question de la souffrance est un sujet qui vous préoccupe beaucoup, un sujet important pour vous sur lequel vous vous êtes sérieusement penché ?
L’Ancien Porphyrios, que vous avez connu, était un homme qui a beaucoup souffert et beaucoup aimé.

Père Moïse: Je vous remercie de m'avoir donné cette occasion de parler d'un Ancien, en vérité, à propos de la souffrance et de l'amour. Je vous remercie également de présenter les choses de cette manière, parce que nous parlons parfois de certains événements merveilleux dans la vie d'une figure vertueuse et nous sommes impressionnés ou bien nous sommes remplis d'enthousiasme, voire d'extase. Nous oublions que, pour y arriver, ils ont eu une longue lutte d’ascèse, humble, et déterminée.

Cet ascétisme n'est certainement pas un but en soi mais c'est un moyen de parvenir à la fin, qui est la sainteté, la theosis, la participation de l'homme, par la grâce, en Dieu. Ainsi cette pauvre petite personne peut devenir comme le fer qui tombe dans le feu et devient lui-même le feu.

Comme les textes patristiques nous le disent, vous devez donner du sang pour recevoir l'esprit. La vie spirituelle n'est pas une conversation de salon, une conversation philosophique sur Dieu sans avoir ressenti Dieu. Pour que nous puissions devenir libre et parvenir à la bénédiction de Dieu comme ses enfants dans la grâce et la joie de ses bien-aimés, une lutte longue et déterminée d'obéissance dans l'Eglise est nécessaire.

Père Porphyrios était vraiment un homme de vertu. C’est avec beaucoup de modestie et parcimonie, que nous devons parler des événements qui ornent sa vie, sans exagération, sans falsification, mais plutôt avec un sens des responsabilités et de la sobriété, en citant ces choses que nous connaissons bien.

Nous devons d'abord réaliser que les saints vivent dans notre siècle, que les saints sont à côté de nous, que la sainteté est possible et qu’elle est réalisée après une discrète et humble lutte ascétique.

Père Porphyrios a atteint un niveau élevé de vertu. Il y est parvenu, car il a maintenu une grande pureté dans sa vie. Il y est parvenu, car il était très humble. Il y est parvenu, car il était très obéissant. Il a vécu avec des Anciens exigeants à Kavsokalyvia sur la Sainte Montagne jusqu'à ce qu’une grave maladie le sépare de sa chère Sainte Montagne et l'amène auprès du monde, pour devenir un guérisseur de personnes, non seulement de leur maladie spirituelle et leur péché (car il était un bon père spirituel), mais aussi de leurs maux corporels.

Il avait beaucoup d'amour qui découlait avant tout de son amour envers Dieu. L'amour chrétien a toujours deux natures: vous ne pouvez pas aimer l'homme, si vous n'avez pas l'amour de Dieu et vous ne pouvez pas aimer Dieu sans aimer l'homme.

Ainsi, l’Ancien Porphyrios, surtout vers la fin de sa vie, s'est entièrement consacré aux personnes. Ils venaient à lui par dizaines et par centaines pour être consolés par ses conseils et par son don de clairvoyance que Dieu donne à ceux qui sont purs et qui en sont dignes. Il s'agit d'un don de Dieu, qu’Il donne aux humbles et à ceux qui savent le conserver ainsi. Dieu ne veut pas accorder ce don à ceux qui n’en sont pas dignes, car alors il deviendrait une arme meurtrière.

L’Ancien nous montre de la façon la plus claire et indubitable que la sainteté existe dans notre siècle. Si le monde manque de saints, alors le monde manque de sens. Les saints soutiennent le monde et le plus important besoin du monde est la sainteté. Nous sommes soutenus par la sainteté, nous sommes soutenus par les saints. Voyez-vous quel pouvoir et quelle richesse une personne sainte comme l’Ancien Porphyrios constitue pour l'Eglise et pour le monde?
Je vais dire quelque chose sur mes rencontres avec l’Ancien Porphyrios.

KI : Nous allons écouter ce que vous avez à nous dire sur l’Ancien Porphyrios avec grand plaisir. Je suis vraiment ému, Père Moïse, par ce que vous nous avez dit de l’Ancien Porphyrios.

Père Moïse : Mes rencontres avec l’Ancien Porphyrios m'ont laissé ces choses que je viens de mentionner.

Une fois, quand j'étais malade, je suis allé lui rendre visite pour recevoir sa bénédiction. Il m'a dit exactement ce dont je souffrais, alors que les médecins, pendant de nombreuses années, avaient eu beaucoup de difficulté à faire un diagnostic précis. Lorsque, après être revenu de consulter à nouveau des médecins je suis retourné rendre visite à l’Ancien Porphyrios Elder, il m’a dit : «Ce don, mon enfant, ne m’appartient pas, il vient de Dieu. Je dis ce que Dieu me dit, et pas ce que disent mon esprit, mon imagination, mon avis, ou mes autres capacités. »

Ensuite, il a parlé de l'incident suivant : « Il ya quelque temps un professeur d'université qui est venu me rendre visite et il s'est plaint d'un problème qu'il avait. Je lui ai dit, Professeur, ces problèmes proviennent du ventre de votre mère. » Le professeur s’est mis à pleurer. Je lui ai dit : « Vous, un professeur d'université, vous pleurez ? »
«Vous avez raison, Père, m’a-t-il répondu mais vos paroles résonnent très profondément en moi. Ma mère m'a dit que quand j'étais dans son ventre, mon père lui a lancé un coup de pied de sorte qu’elle fasse une fausse couche. » Puis l’Ancien Porphyrios a ajouté: « Étais-je, mon enfant, dans l'utérus de la mère de ce professeur ? Dieu éclaire-moi pour dire ce que je dis. »

Il y a tellement de choses à dire sur l’Ancien Porphyrios que nous pourrions parler pendant des heures.

Je voudrais insister sur l’humilité de Père Porphyrios. Son humilité était si grande que quand il a prévu sa fin, il s'est retiré du monde, afin qu'il ne soit pas honoré à à sa mort, en retournant à l'endroit où il a commencé sa lutte spirituelle à la skite de Kavsokalyvia. C'est une preuve de plus de la richesse de son cœur, qui a attiré la grâce de Dieu et lui a donné de riches bénédictions.
La grâce de Dieu est nécessaire, mais notre lutte personnelle est également nécessaire. Nous avons besoin de faire un pas et Dieu alors en fera dix. Nous avons besoin de travailler, mais pas de croire en nos propres bonnes œuvres, car comme Saint Marc l'Ascète le dit aussi : l'homme n'est pas justifié par ses œuvres.

La coopération est nécessaire; la coopération avec Dieu. Nous devons faire connaître notre volonté, et Dieu se donnera totalement à nous. Il nous donnera tout, si nous le suivons avec bonté et fidélité.

KI: « C'est pourquoi, comme nous en avons l'occasion, faisons du bien à tous, en particulier à ceux qui sont de la maison de la foi. »

(version française par Mamime le minime du site http://www.oodegr.com/english/biblia/Porfyrios_Martyries_Empeiries/B6.htm)

vendredi 11 mars 2011

Transformer les activités quotidiennes de la vie en leçons spirituelles


Nous avons souvent le sentiment que notre vie quotidienne nous détourne de penser à Dieu. C'est une tournure de notre esprit que nous devons apprendre à changer. Notre esprit ne retient des éléments de ce qui nous environne et ne les interprète que selon qu’ils participent à notre bien-être de façon automatique. C’est ainsi en vérité que tout ce que nous percevons est par essence dénué de toute signification spirituelle. Changer cela afin que toute chose soit pour nous un accroissement de notre conscience de Dieu, requiert de notre part un effort d’élévation de notre conscience de sorte que nous cherchions toujours une signification spirituelle à ce que nous percevons par nos sens.

Voici quelques conseils de Saint Théophane le Reclus.



"Il vous est nécessaire de réinterpréter tout ce qui s’offre à vos yeux dans un sens spirituel. Cette réinterprétation doit remplir votre esprit à un point tel que lorsque vous regardez quelque chose, vos yeux voient quelque chose de sensuel, mais votre esprit perçoive une vérité spirituelle. Par exemple, vous voyez une tache sur une jupe blanche et trouvez cela déplaisant, comme quelque chose de honteux qui s’est produit. Réinterprétez cela en envisageant combien cela doit paraître regrettable et désagréable au regard du Seigneur, des anges et des saints de voir la tache du péché sur nos âmes, pures à leur création selon l'image divine, renouvelées dans les fonts baptismaux, et purifiées dans les larmes de la repentance. Voyez comment les petits enfants, lorsqu'ils sont laissés à eux-mêmes, courent en faisant du bruit et créent de l’ agitation. Réinterprétez cela en percevant comment nos âmes font du bruit et du tapage lorsque leur attention se détourne de Dieu et de la crainte de Dieu."

Nous pouvons voir que presque n’importe quel évènement peut être considéré comme une leçon pour notre bénéfice spirituel. Vous pouvez commencer à examiner toutes les choses autour de vous et en chercher une interprétation spirituelle qui maintienne en face de vous le souvenir de Dieu tout le temps. Examinez votre environnement et commencez à leur donner une signification spirituelle. 



Saint Théophane dit :
"Lorsque vous ferez cela, chaque chose sera pour vous comme un livre saint ou un article dans un livre saint. Chaque chose vous mènera à une pensée de Dieu, ... Tout vous parlera de Dieu et gardera votre attention sur lui."